La légende rapporte que gardée par un dragon, une toison faite d'or reposait sur les terres lointaines derrière la mer.
Elle dit que la princesse de ce royaume perdu était une magicienne et qu'elle tomba un jour amoureuse de l'homme venu voler le t...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Lundi 2 Mars 38°53'45.6"N 77°01'13.6"W La Havane, Cuba
—Jason!
Elle me saute dans les bras quand je rentre. C'est un sentiment que je ne saurais très bien expliquer: ma gorge se serre mais c'est agréable, comme une impression d'étouffer tout en voulant toujours plus manquer d'air.
Ses jambes volent quand je la réceptionne dans mes bras. Le creux de son cou sent bon la vanille. Malgré l'heure tardive de la nuit, elle m'attendait en bas de l'immeuble pour mon retour de Virginie. Les autres dorment, il n'y a avec elle qu'un de mes hommes qui lui sert de garde du corps quand je ne suis pas là.
Mais maintenant que je enfin rentré, son utilité est nulle, il se retire dans les quartiers inférieurs de notre immeuble. Je monte quatre à quatre les marches, A-Mu dans les bras pour aller jusqu'à notre étage.
—Tu n'aurais pas dû m'attendre mon ange.
Je la pose sur notre lit. Étendue de tout son long sur les draps en satin, elle m'examine de son air mutin, décale le pan de sa robe de chambre et dévoile le galbe de sa cuisse jusqu'à la lisière de son sous vêtement.
—J'ai une surprise pour toi, je n'allais quand même pas m'endormir.
Mes joues chauffent. Le sang afflue sous la ceinture. Ça fait un moment que je ne l'avais plus touchée, par peur de la casser et de la voir se briser en mille morceaux dans mes bras. Elle dégage un mélange si fort de vulnérabilité et de tristesse que je me sentais comme un monstre de continuer à la désirer. Alors j'ai délibérément évité les contacts physique, ce n'était peut être pas la chose à faire mais elle est requinquée alors je suppose que si.
Elle saisit mon cou et me renverse sur le lit. Je cède à tout.
Le syndicat m'en garde, il y a des mots que je ne pourrais prononcer à voix haute. Ce soir je trouve une alternative, il y'a une million de manière de dire "je t'aime".
L'aube ne va pas tarder à se lever quand nous sortons du bain, elle a tenu sa promesse de me faire une surprise et s'écroule presque de fatigue. Je la rejoins dans le lit. Mais c'est sans compter sur son énergie nouvellement acquise: incapable de trouver le sommeil, elle me retrace les traits du visage de la pulpe de ses doigts. Elle rattrape la semaine qu'on a passé sans se voir. Demain je devrais recommencer à faire tourner ce trafic qui s'effondre de toute part, mais cette nuit, il n'y a que nous.
—Comment s'est passé le séjour en Virginie, Jason? demande elle dans un chuchotement concerné.
Je déglutis. Le souvenir de Ege me revient en mémoire mais ma jalousie maladive empêche ma bouche d'en dire un mot. La simple idée qu'il puisse réduire le monopole que j'ai dans ses pensées me retient de tout commentaires sur notre rencontre.