La légende rapporte que gardée par un dragon, une toison faite d'or reposait sur les terres lointaines derrière la mer.
Elle dit que la princesse de ce royaume perdu était une magicienne et qu'elle tomba un jour amoureuse de l'homme venu voler le t...
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Jeudi 11 décembre 29°57'19.1"N 90°03'56.8"W
Lorsque mon alarme sonne, le mal de crâne me rappelle que j'ai peut-être un peu abusé de mes doses hier. À vouloir noyer mes problèmes dans la caféine, la nicotine et le THC, j'ai réussi à noyer mon crâne dans une brume de problèmes dont j'aurais préféré m'éloigner. Maintenant j'ai la bouche sèche doublée d'une flegme astronomique qui risque de me suivre toute la journée.
J'ai la chance de ne pas avoir à aller à la fac aujourd'hui mais je ne sais pas si ça va changer grand-chose : depuis que je suis rentrée du bar hier, je n'ai pu récolter aucune nouvelle donnée.
Et après avoir épluché les archives ouvertes de la ville toute la nuit sur internet, je dois avouer que je fais choux blanc.
Et en plus, j'ai très peu dormi.
Rien, les cours de recherches en archives que j'ai dû me coltiner pendant toutes mes études supérieures n'ont servi à rien.
Et puis l'absence de données sur le site est quand même étrange, ça ne m'étonnerait même pas que les flics les aient fait enlever après notre charmante entrevue d'hier.
Je m'habille rapidement pour aller aux archives. Il faut absolument que je me dépêche avant qu'ils aient la bonne idée de vider aussi les registres papier.
J'enfile mon trench coat noir et prend mon sac de cours avant de sortir à la hâte de la maison. Le soleil n'est pas encore levé, les nuages déversent des trombes d'eau sur la chaussée, mais il faut que j'y sois dès l'ouverture.
En route, j'ai le temps de me griller deux roulées. Le bus tarde mais finit par arriver, j'écrase ma cigarette contre la poubelle en regardant du coin de l'oeil une vieille femme qui ne cesse de faire des réfléxions à voix basse depuis que je suis arrivée.
"Qu'une jeune femme comme vous se ruine la santé comme ça... C'est un gâchis.
Nous montons en même temps dans le bus et j'en profite pour lui répondre avec un grand sourire.
—Ça a des vertus relaxantes vous devriez essayer.
Ses joues frémissent de colère en comprenant ce que je viens de lui dire. Elle doit voir rouge la petite mamie.
—C'est grossier.
—Tout autant que faire la morale à une femme qu'on ne connaît pas.
Je souffle ma dernière bouffée de fumée par la porte avant qu'elle ne se ferme et que le bus démarre.
—Je suis votre aînée.
Son maternalisme me saoule tout autant que celui des policiers d'hier, elle a juste moins de chance de ne pas être une force de l'ordre. Rien ne me force à la respecter, certainement pas l'excuse du "j'ai vécu plus de choses que toi jeune fille".