XXXI- ...sacrés...

50 3 15
                                    

Mercredi 4 févrierQuelque part51°22'43

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Mercredi 4 février
Quelque part
51°22'43.3"N 2°22'06.4"W

Ploc, ploc, ploc...

Un fil de fer me scie les poignets. Chacun de mes mouvement l'enfonce un peu dans ma peau. La douleur est telle que le sommeil est impossible. Ça fait une éternité que je me suis réveillée dans ce garage avec le bruit de l'eau qui coule comme seule distraction. Ou peut être que je ne suis là que depuis dix minutes, je ne sais pas. J'entends parfois des gens courir dans les couloirs du hangar mais comme je suis dans une pièce à part, je ne comprends presque rien.

Il fait froid.

Je suis encore en peignoir, en ce mois de février, ce n'est pas assez pour supporter la température ambiante. Je ne sens plus le bout de mes doigts et mon corps ne prend même plus la peine de grelotter.

Ploc, ploc, ploc...

Mais toutes ces épreuves physiques ne sont rien par rapport à la terreur qui coule dans mon esprit comme le sang dans mes veines. Tout a été si vite: le livreur, la piqûre dans la cuisse, le réveil ici. Ma seule certitude, c'est qu'il m'a retrouvé. L'homme qui m'a drogué avait une carpe tatouée sur le bras, c'est la dernière vision dont je me souviens avant de tomber inconsciente.

Peut être que c'était il y a trois heures, ou beaucoup plus. Je n'ai pas de notion du temps ici. Je n'ai aucune idée de combien de kilomètres ils m'ont déplacé, si je suis encore dans l'état de New York, dans le pays ou même sur le continent.

Mon estomac crie tellement famine que je pourrais très bien avoir été inconsciente plus d'une journée. S'ils m'ont bougé hors du territoire américain, je ne suis même pas sûre que le plan de sécurité du WITSEC tienne encore. Ils n'iraient pas me chercher jusqu'au japon.

Ploc, ploc, ploc.

Mes larmes de terreur ont séché, laissant mon visage bouffi par l'eau salée. Je me rassure en me laissant croire qu'ils vont me retrouver, que Jason va remuer ciel et terre pour me sortir de là, que babà va engager tous les moyens des services fédéraux pour que je reste en vie.

Mais c'est une faible consolation, aucun espoir futur ne me sortira de l'horreur présente, n'enlèvera le froid qui me gèle jusqu'aux os, la faim qui me retourne l'estomac et la peur qui m'encombre l'âme.

Ploc, ploc....

Une porte s'ouvre, je me relève sur la chaise. une nouvelle goutte de sang coule le long de mes poignets.

—私たちは5時間前に到着しました、それ以来彼女は眠っています、彼は投与量をケチらなかったと言わなければなりません (on est arrivés il y a cinq heures, elle dort depuis, il n'a pas lésiné sur les doses)

—Mh... répond ce que je suppose être son chef.

Ils s'approchent, les yeux brouillés d'avoir tant pleuré les distingue quand ils arrivent à deux mètres.

Fated to hate (T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant