XXV-Central Business District

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29°56'57

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29°56'57.8"N 90°04'10.5"W
Manoir de Jason
dimanche 18 janvier

—Je connais quelqu'un qui dirait "Tes plans pourri, tu te les mets où je pense."

Nous venons d'arriver au manoir. Cette soirée est vraiment un fiasco du début à la fin. Je crois que le but était la signature d'un accord avec les Colombiens: c'est raté. Et si un échec n'était pas suffisant, il a fallu en plus que je me fasse une nouvelle ennemie. Brielle a l'air déterminée à me faire tomber et vu sa motivation, ça ne va pas être compliqué pour elle de me trouver une faille.

Il ne me répond rien. Trop dans ses pensées pour entendre ce que j'ai à lui dire:

"Ta petite Brie est moins conne que les autres, elle nous a grillé."

—Au moins, le plan des fiancés à fonctionné, marmonne-il en cherchant dans une boîte de clés pour ouvrir le garage.

—Et bien... à ce propos...

Il ouvre enfin la porte et nous entrons dans la pièce. Contrairement à ce que j'imaginais, il n'y a aucune voiture, simplement une collection impressionnante de motos. Il n'hésite pas longtemps et choisit une kawasaki noire qu'il enfourche. Il me tend un casque et plissant les sourcils, il répète:

—À ce propos ?

Je ne sais pas comment lui dire. J'ai passé tout le trajet d'avion à retourner la menace de la colombienne dans tous les sens, il n'y a aucune solution. Elle nous a pris en grippe et pour se débarrasser d'elle, eh bien...

J'enfile le casque, monte à l'arrière -sans faire d'histoire cette fois- et m'agrippe aux poignées. Il bouge mes mains pour les mettre autour de sa taille.

—Mais...

—Tu vas tomber en te tenant là, tiens moi bien. On doit aller au vieux carré. Tu me diras ce que t'as à me dire là bas.

Il n'attend pas et démarre.














Je n'ai toujours rien avoué. Il discute affaire avec Edel depuis quarante bonne minutes. Je suis entre les deux à écouter sans en placer une. Je sirote un jus d'orange qui a un désagréable arrière goût d'angoisse. Il faut lui dire hein ? Je ne peux pas le lui cacher.

"Elle veut me dénoncer à ton syndicat pour la mort du mexicain. Aide moi Jason, d'habitude je sais comment m'en sortir, mais là je me sens coincée."

Le problème c'est qu'il me regarde un peu comme son égale depuis quelques jours, je n'ai pas envie que mon aveu lui rende son aigreur habituelle en lui avouant que je l'ai balancé pour sauver ma peau. Je sens bien qu'on se fait plus confiance. Je ne sais pas exactement à quel moment il a arrêté de me détester mais m'inclure à ses conversations professionnelles ne le dérange plus.

Fated to hate (T.2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant