𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟖

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BISE ET BONNE LECTURE ♥️

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Je suis Constance jusqu'à la cuisine où sa mère prépare le repas. Celle-ci est en fauteuil roulant suite à un accident de scooter datant de quand elle était adolescente, et, alors même que son mari n'est plus là, insiste toujours pour tout faire par elle-même. C'est une femme de caractère, adorable, qui passe le plus clair de son temps à peindre et à jardiner. Ses aînés étant partis, c'est sa fille cadette, Constance, qui s'occupe d'elle. Elle me fait un grand sourire en me voyant descendre et j'admire une fois de plus son gigantesque chignon de cheveux poivre et sel qui tient comme par magie sur son crâne, me demandant encore une fois comment c'est possible de garder la tête droite avec une telle masse de cheveux. Elle a piqué dans cette structure de petites fleurs jaunes et rouges assorties aux oiseaux en plastique qui reposent sur ses boucles d'oreilles en forme de perchoirs.

J'observe tout cela sur le seuil de la cuisine. Sans poser de questions, elle ajoute une portion de semoule dans son plat et me tend mes couverts pour que je les installe sur la table. Le repas est agréable, on parle de tout et de rien. Je dois raconter encore une fois le récit de ma gamelle dans le lac tout en sachant que dès demain, toutes les commères du quartier seront au courant. Mais bon, la célébrité n'a jamais tué personne... si?

En rentrant chez moi en fin d'après-midi, je croise le vieux Jack occupé à essayer de rentrer ses deux gros molosses noirs dans son garage. Les deux chiens ne sont pas méchants mais pèsent au moins 1 tonne chacun, et je le sais parce que j'aide souvent leur maître à les rentrer. Je lui propose encore une fois mon aide (je finis à quatre pattes dans la boue à pousser de toutes mes forces sur le derrière d'un des chiens) et il me remercie comme à son habitude en me donnant un paquet de ces caramels que j'aime tant. Avant que je ne parte, il m'indique que Timothée est passé il y a peu devant chez lui et qu'il doit sans doute m'attendre à la maison.

Génial.

J'ai l'air d'une fermière qui aurait passé sa journée dans la bouse de ses vaches avant de se faire écraser par un troupeau de sangliers.

Vraiment génial.

Il va encore bien se moquer de moi, on parie ? Je croise les doigts pour qu'il ne soit pas chez moi quand je rentrerai car il a la désagréable habitude de squatter ma chambre comme si c'était la sienne. Pas étonnant que mes caramels disparaissent aussi vite.

Pourtant je ne croise ni mes parents ni Timothée sur le chemin jusqu'à ma chambre. Bah, il a sans doute dû rentrer chez lui en notant mon absence. Dommage que nous n'ayons pas eu l'occasion de parler, mais celle se présentera bien assez vite. Rassurée, je retire mon haut souillé par la boue pour le troquer par un sweat deux fois trop grand pour moi et doublé de fourrure.

Je m'affale à mon bureau et tente de m'atteler à mes devoirs, mais les pensées qui se bousculent dans ma tête m'empêchent de me concentrer. C'est quand je me rends compte que je fixe le même exercice d'anglais depuis dix bonnes minutes que je me dis qu'une petite pose ne me fera pas de mal. Je m'allonge de tout mon long sur mon lit, et fixe le plafond, rejouant dans ma tête tout mes soucis du moment : l'eau noir qui m'engloutis, l'étrange silhouette que j'ai vu en rêve, les loups garous dont je n'ai pas reparlé avec les parents, les mystérieux problèmes de Timothée et sa fièvre au bal, mes parents qui semblent de plus en plus soucieux... C'est le moment où je me sens glisser dans le sommeil que choisit Timothée pour pousser violemment la porte de ma chambre. Celle-ci claque contre le mur dans bruit à réveiller les morts, me faisant bondir de mon lit comme si j'avais le diable aux fesses.

☽ 𝑴𝑶𝑶𝑵 𝑮𝑰𝑹𝑳 ☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant