𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟏

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BISE ET BONNE LECTURE ♥️

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Le vent siffle dans mes oreilles tandis que je me cramponne du mieux que je peux aux longs poils de Timothée. Je sens le roulement de ses muscles sous mes jambes que je serre fort sur son flanc pour ne pas glisser sur le côté, et son pelage dégage une odeur de forêt que j'adore. Ça me rappelle Frôlois. Il n'avait pas tord: notre vitesse est hallucinante et j'ai une envie de folle de crier dans l'air du matin, comme dans une attraction de fête foraine qui te fais te sentir si vivante que tu ne peux pas garder cela pour toi.

Nous courrons ainsi toute la journée, ne nous arrêtant que pour une pause de plus d'une heure pour leur laisser le temps de récupérer et qui me fût bien utile pour reposer mes muscles endoloris par le voyage. Vers 18h, selon mon jugement puisque n'ayant pas ma montre il n'y a que la course du soleil dans le ciel pour me donner une idée du temps, l'ombre d'un petit patelin se profile à l'horizon. Nous nous arrêtons quelques centaines de mètres avant, d'où je ne peux qu'apercevoir les toits en tuile rouge et les façades en granite. Timothée fait mine de se coucher à terre pour me laisser descendre avant de faire un mouvement brusque qui me fait tomber lourdement dans l'herbe. Je grogne en lui lançant un regard noir auquel il répond par son sourire de bête que je ne peux m'empêcher de lui rendre... avant que Alban ne le pousse sèchement de la patte pour qu'il aille se retransformer.

Qu'il aille au diable cet abruti, et qu'il m'en ramène un autographe.

Blague à part, je sais que c'est mal ce que je viens de penser mais je ne peux vraiment pas m'en empêcher: il commence sérieusement à me pomper le système lui avec ses airs de petit chef charismatique. Même si c'est le cas, ce n'est certainement pas une raison pour faire une overdose d'ego. Il finira vieux fils si ça continue (je ne sais même pas si ça existe comme terme mais avouez que l'idée est plutôt drôle). Je m'amuse durant les quelques minutes qu'ils prennent pour recouvrer leur forme humaine et se changer à l'imaginer seul dans une petite maison kitsch dans un village paumé entouré plein de grands mères séniles, en train de caresser l'un de ses 50 chats tout en regardant un match de foot, une bière à la main.

- Pourquoi tu souris comme ça toi? Tu t'es liée d'amitié avec l'herbe?

Timothée coupe le court comique de mes pensées tout en enfilant un sweat, son regard curieux dépassant à peine de l'encolure du vêtement qu'il peine à enfiler. Il faut dire que je n'ai pas bougé depuis que cet imbécile m'a précipité à terre, et que la vision de moi allongé dans l'herbe en train de regarder le ciel avec un sourire diabolique sur le visage doit faire un peu peur.

- Nan, j'essaye juste de déterminer si j'ai le temps de te trucider avant que tu ne te transformes.

- Dilemme intéressant dis moi... tu veux que je t'aide à calculer peut être?

- On a pas le temps pour vos petites chamailleries de couple, dépêchez vous.

Alban passe devant nous sans même nous regarder tout en enfilant sa veste en cuire, un petit rictus de dédain déformant ses lèvres. Timothée et moi échangeons un regard complice en levant les yeux au ciel avant de le suivre en se chamaillant. Le petit village dans lequel nous nous aventurons est tout ce qu'il y a de plus banal: des petites maisons vieillottes, des chats qui courent dans les ombres des arbres, un minuscule supermarché, une petite église. Je salut d'un sourire une femme d'une quarantaine d'années qui nous dévisage du haut de son balcon. Je hausse un sourcil inquisiteur quand elle détourne le regard en m'ignorant superbement avant de rentrer à l'intérieur. Je retente l'expérience avec un petit vieux tout rapiécé qui pousse difficilement son cadis jusqu'à sa porte d'entrée: même résultat.

☽ 𝑴𝑶𝑶𝑵 𝑮𝑰𝑹𝑳 ☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant