𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟕

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BISE ET BONNE LECTURE ♥️

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J'ai un mouvement de réflexe vers l'arrière mais je n'ai pas le temps d'esquisser plus d'un pas: le poigne de fer du policier se referme sur mon avant bras. Il me tire brutalement vers lui en manquant de m'arracher le bras, j'en suis persuadée, et m'accule contre le mur de la rue, les mains dans le dos et le front contre la pierre froide. Je tente de me dégager mais il est bien plus costaud que moi, c'est à peine si j'arrive à lever la tête. Alors je pense à Timothée. Il était juste derrière moi mais le policier est seul, avec un peu de chance il a eu le temps de s'enfuir! Je lève difficilement la tête du mur pour passer un regard à la ronde et ouvre des yeux ronds quand je le trouve enfin. Il est nonchalamment adossé au mur non loin de moi, les mains dans les poches, le sac qu'il portait posé à ses pieds. Il me coupe avant que je n'ai le temps d'en placer une :

- Je ne pars pas sans toi, ce n'est même pas envisageable.

Et il s'avance tranquillement vers nous avant de s'asseoir par terre à côté de moi. Il y a un moment de silence durant lequel le policier, qui m'a laissé la liberté de relever la tête, affiche exactement la même expression sidérée que moi. La situation doit être surréaliste pour lui : jamais de toute sa carrière il n'a dû avoir affaire à un fugitif demandant de son plein gré à se faire prendre. On se croirait dans une mauvaise comédie romantique. « Je ne pourrais envisager de vivre sans vous, ma dulcinée! Je préfère mille fois combattre la mort à vos côtés que de ne plus voir votre beau visage! ».

Une fois de plus, ça va beaucoup trop loin dans ma tête. Je crois que mon cerveau est programmé pour avoir des pensées étranges dans les situations les plus critiques. Et puis ma colère prend le dessus et sans que je puisse m'en empêcher, ma jambe part violemment contre le flanc de Timothée qui pousse un cri de douleur et de surprise, projeté à terre. Il me jette un regard noir avant de me crier dessus comme il le fait très rarement. Mais je refuse d'écouter ne serait-ce qu'une parole qui sortirait de la bouche de ce crétin qui se permet de jouer les chevaliers servants plutôt que de sauver sa peau comme toutes personnes sensées le feraient. Pourquoi ne peut-il pas tout simplement comprendre que sa gentillesse me fait mal? Pourquoi me laisse-t-il détruire sa vie encore un peu plus? Je lui ai déjà enlevé sa famille, et maintenant il me tend sa liberté, que lui reste-il encore? Des pensées de plus en plus noires se pressent dans ma tête, dans un malstrom de couleurs sombres, ponctuées de mes coups de pieds violents qui ne cessent de pleuvoir sur Timothée qui les esquive comme il peut. Réveille toi Timothée bon sang! Pourquoi? Bon sang pourquoi fais-tu ça? Je sens que le policier essaye de me maîtriser, mais ce n'est que quand je remarque que Timothée ne se défend plus que je finis par m'immobiliser.

Il règne un grand silence durant lequel je reste tremblante contre le mur, tandis que le policier assure sa prise sur mes bras, et que Timothée me fixe avec insistance. Je finis par murmurer :

- Vous pouvez me lâcher monsieur, vous me faites mal et je ne vais pas partir.

L'homme semble hésitant mais finit par relâcher un peu sa prise avant de me laisser m'asseoir à côté de Timothée, à même le sol, la tête entre les bras. Je le sens qui pose doucement sa main calleuse sur mon épaule, et, après un moment d'hésitation, je finis par poser ma tête sur son bras. Je chuchote dans un murmure, avec un sourire contrit parce que j'ai dû lui faire mal quand même, si doucement que je ne suis même pas sûre qu'il puisse l'entendre. Mais j'ai besoin de le lui dire. Parce qu'il a toujours été là pour moi.

- Merci.

Je le sens sourire avant qu'il réponde sur le même ton.

- Avec plaisir Gwenny.

☽ 𝑴𝑶𝑶𝑵 𝑮𝑰𝑹𝑳 ☾Où les histoires vivent. Découvrez maintenant