[Partie II] VII - Ethan

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Les mains de Will terminent de masser ma cuisse en profondeur. Ça me fait un bien fou après la séance d'exercices qu'il m'a infligée. Je sais que c'est pour mon bien, pour que je retrouve au plus vite ma mobilité, mais parfois, j'ai la sensation qu'il prend un malin plaisir à me torturer. Ce mec est aussi sympathique que sadique.

— Tes mains sont une torture, bordel ! Dis-je en serrant les dents.

— La femme qui partageait mon lit cette nuit, ne m'a pas dit la même chose, répond-il avec un sourire en coin.

— J'espère pour elle, que tu ne lui as pas infligé le même type de massage !

— Allez, rhabille-toi ! Je ne te dirais pas tout ce que mes mains font aux femmes, lorsqu'elles partagent mon lit !

Je descends de sa table et attrape mon bas de jogging que je passe rapidement. Pendant qu'il range ses affaires, je me dirige vers la cuisine et ouvre le frigo.

— Tu veux boire quelque chose ?

— Oui, mais je t'invite pour fêter cette nouvelle année.

— Comment refuser une telle invitation ? Tu me laisses le temps d'aller enfiler autre chose ?

— Oui, va te faire beau, je ne voudrais pas que tu fasses fuir les nanas.

— Tu ne penses qu'à ça ma parole !

— J'ai trente-cinq ans et je suis célibataire. Je n'ai pas encore trouvé celle qui fera battre mon cœur, alors pour le moment, je profite des New-yorkaises ! Et tu devrais y songer aussi, ça te ferait du bien, je crois !

Je lui montre mon majeur bien dressé pour toute réponse. Je prends la direction de ma chambre pour aller passer un jean brut et un pull noir. Je reviens au salon où m'attend Will.

— Alors, où m'emmènes-tu ?

— Au Ty Bar. C'est à proximité d'une librairie dans laquelle je dois passer pour récupérer un vieux bouquin qu'à commander ma mère.

— Comment s'appelle la librairie ?

— L'Argosy, tu connais ?

— Un peu, ma belle-sœur y bosse. On peut y passer avant d'aller prendre un verre, ça me permettra de la voir.

— Alors allons-y !

Nous sortons de mon appartement et nous rejoignons sa voiture dans laquelle il range son matériel dans son coffre, avant que nous prenions place à l'intérieur. J'ai vu Stacy il y a deux jours, quand nous avons fêté le nouvel an chez mes parents. Elle voulait me parler de quelque chose, mais nous n'avons jamais eu le temps d'en discuter tranquillement.

— Bon, et toi, tu en es où avec celle qui hante ton esprit ? Me demande Will, me faisant sortir de mes pensées.

— J'en suis toujours au même point. Elle ne cherche pas à me revoir. Je ne sais pas quoi faire.

— Pourtant, il me semblait que Greg t'avait filé son adresse ?

— Oui, mais je ne me vois pas débarquer chez elle à l'improviste. C'est un coup à retourner à l'hosto.

— Punaise ! Tu ne t'es pas entiché de la femme la plus facile, à ce que je vois ! Tu n'as pas son numéro pour l'appeler ?

— Luca refuse de me le donner. Il estime que si elle veut me le donner, elle le fera.

— Ok, donc même lui ne t'aide pas ?

— Je sais qu'il essaye de tâter le terrain quand il la voit, mais elle change de sujet aussi vite ou elle prétexte une urgence. Elle me fuit. Je vais bien devoir me faire une raison.

La vengeance de ValentinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant