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Deux semaines sont passées

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Deux semaines sont passées. Et Illan semble s'éloigner de plus en plus, comme si nous n'avons jamais été proche l'un de l'autre.

— Et si on se faisait des mèches roses ?

Je me pince les lèvres en me massant le cou sous le regard rieur de Victoria.

— Pourquoi rose ? demandé-je, curieuse de ce choix.

— Mon frère déteste cette couleur, annonce-t-elle, haussant les épaules.

Je souris en ricanant légèrement.

— Wils ne sera pas fan non plus à mon avis.

Ses yeux pétillent soudainement.

— Cap ou pas cap, s'exclame-t-elle, me pointant les cheveux du doigt.

Je secoue automatiquement la tête en sautant sur mes jambes, esquivant son regard sournois.

— Hors de question, dis-je, posant mes mains sur les oreilles pour ne plus l'entendre.

Je l'aperçois sauter autour de moi, ses lèvres articulant : Cap ou pas cap.

— Non, non, non et non !

Je me fige en voyant la silhouette de Illan rentrer dans la chambre de sa sœur, j'enlève les mains de mes oreilles en le dévisageant.

— C'est quoi tous ses cris ?

Victoria hausse les épaules en s'affalant sur sa chaise de bureau.

— J'incite Thal à faire un cap ou pas cap.

Illan la surplombe du regard avant de se pincer l'arête du nez.

— Un mauvais plan une fois de plus ?

Sa petite sœur lui sourit à pleine dent.

— Pas du touttttt, chantonne-t-elle, innocemment.

Illan la regarde une seconde de plus avant de me regarder à mon tour. Et je me crispe soudainement, envahi par l'animosité de son indifférence de ses derniers jours. Il se pince les lèvres et je le vois soupirer avant de baisser les yeux vers le sol puis quitter la pièce en silence.

— Je ne l'ai jamais vu aussi stupide, crache Victoria en fixant la porte.

Je soupire en grinçant des dents.

— Alors le rose ?

Je jette un coup d'œil à mon reflet sur son miroir et secoue le crâne. Et en la voyant prête à rouspéter, je souris à mon tour.

— Je vais me couper les cheveux, annoncé-je.

Vic s'emballe et me saute au cou.

— Je ferai la même chose que toi !

Je regarde ses cheveux bruns aux côtés de ma rousseur.

— Tu es sure ? demandé-je. Tu n'as pas le cœur brisé toi...

Dear Cupid...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant