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Mars 2013, banlieue parisienne:
Je rentrais chez moi, ça avait été une journée comme les autres, je l'avais pas croisé. Je le croisais plus depuis plusieurs jours d'ailleurs.
Il devait être vers 19h. La nuit était déjà tombée étant donné qu'on étais en hiver, j'ai donc décidé de rentrer directement ce soir là. J'ai ouvert la porte de mon bâtiment et j'ai monté les escaliers. Arriver en haut, j'ai ouvert ma porte, mais à peine rentré j'ai reçu un coup.
Je serais pas vous dire si c'était une baffe, une patate ou si il m'avait lancé quelques choses dessus. J'ai juste senti la douleur.
C'était mon père..
Il n'avait jamais levé la main sur moi avant ça. Tout allait bien avant ce jour là, j'aurais pas penser que ça puisse dégénérer d'un seule coup. La façon dont il m'a regardé ce soir là je m'en rappellerais toute ma vie. C'était un regard de haine... Si il aurait pu me tuer, je crois qu'il l'aurait fait.
Baba : t'as 2 secondes pour dégager de chez moi.
Moi : mais bab..?
Baba : tu crois je vais laisser une pute vivre chez moi ?
J'avais les yeux qui lui posaient des milliards de question, je comprenais pas, je voulais seulement que ma mère arrive et me dise que c'était une blague..
Baba : vas-y prend moi pour un hmar en plus.
Il m'a relancé une baffe après ça. Je l'ai bien senti celle là d'ailleurs.
Baba : Maintenant je te laisse 10minutes pour t'en aller, tu vas chez Memess chez tes frère chez qui tu veux je m'en fou. Et t'as de la chance que les billets pour l'Algérie ils soient trop chère parce que wAllah que je t'aurais envoyé la bas et que tu en serais jamais revenu.
Là j'arrivais carrément plus a bouger. J'étais sous le choque je pense. Je m'attendais à tous, mais à ça, pas du tout, et surtout je comprenais pas pourquoi il me faisais ça à moi alors que j'essayais toujours de le rendre fière le plus possible.
Mon père : t'arrive pas à te lever ou quoi ?
Il m'a jeté un sac poubelle dans la tête, il y avait mis une djellaba mon chargeur de téléphone et quelques unes de mes affaires. Histoire de me faire comprendre qu'il voulais que je dégage vite.
J'ai pas réfléchit, je l'ai regardé une dernière fois, j'ai pris le sac poubelle et je suis parti... Ce soir la, j'ai pris le bus juste en bas de chez moi jusqu'à chez Ryad et Sami.
Sur le chemin j'ai fais qu'essayer de comprendre mais c'était impossible. Je comprenais rien. Je n'avais aucune idée de ce qu'y ce passer. J'ai finit par arriver dans la cité où habitait mes frères, là ou j'habitais avant, donc je connaissais bien. J'avais l'habitude de passer de temps en temps les voir même si là, ça faisais un long moment.
Je suis rentré dans le haul du bâtiment, puis je suis monté. J'ai sonnée et une fois que là porte c'est ouverte je suis tombée, mais vraiment je me suis effondré par terre.
S'embrouiller et se faire insulter par un de ses parents je crois qu'il y'a rien de pire... Je vous le jure les paroles d'un parents ça peut tuer.
J'étais pas sociable, j'étais pas une fille à avoir trop de connaissance, j'avais juste quelques amis. Mais de sah j'avais que Assia.
Donc que mon père m'ai traité de pute ce soir là, je l'ai jamais vraiment compris. Je sais pas d'où ça pouvait venir, si c'était des rumeurs ou quoi... J'en avais aucune idée. Mon père il avait toujours été fière de moi. Et c'était ma fierté de le rendre fière..
Il me disait que de toute la famille j'étais la seule avec Sami dont il étais fière.
« Toi et Sami qu'Allah vous préserve vous êtes les seuls de tous qui ont trouver la réussite, les seuls dont je suis fier »
Mon frère El Hamdoulilah avait continué ses études après avoir obtenue son bac avec mention. La fierté de toute la famille. Tout le monde l'aimaient et étaient fière de ce qu'il était devenu.
Une fois que j'ai repris mes esprits, ma tante ( c'est elle qui m'a ouvert) m'a pris dans ses bras, elle m'a aidé à me relever et elle m'a emmené jusqu'au canapé.
Memess: qu'est ce qu'il y'a ?? Benthi pourquoi tu pleure??
Memess c'est comme ça que tout le monde l'appelait dans ma famille, Allah u 3alem tout ce que cette femme a fait pour nous. Pour mes frères et pour moi c'était comme une deuxième maman. Ma sauveuse, ma force!
Moi : Mon père, il m'a demandé de partir. Il m'a dis qu'il voulait plus que je vive chez lui il m'a insulté, il m'a frappé..
Memess: raconte moi tout.
Moi : Memess je comprends pas, j'ai rien fait wAllah. Je suis pas parfaite mais je fait tout ce que je peux pour le rendre fière!
Memess: t'inquiète pas, en attendant benthi tu restes ici le temps que tu veux, je suis là t'inquiète pas.
Moi : j'ai pas de vêtement, j'ai rien.
Memess : y'a toutes les affaires de Sarah encore... sert toi t'inquiète pas. Et le reste j'irais chercher chez toi demain In Shaa Allah.
Ma sœur était venue habiter chez mes frères y'a environs 2 ans, ce qui lui a causé que des problèmes. Elle m'appelait souvent en pleure parce qu'elle s'embrouiller et qu'elle en pouvais plus. Puis un jour j'ai plus eu de nouvelle pendant quelque temps. Memess m'avais appelait pour me dire que ma soeur était parti.. Elle pleurait je pensait qu'elle allait jamais en remettre..
Ryad (le jumeaux de Sami) m'avait interdit d'essayer de lui envoyer un message ou autres. Je respectais Ryad alors j'attendais juste qu'un jour elle ce décide à se souvenir de moi et à me renvoyer un message.
moi: merci Memess pour tout wAllah
Memess: dis pas merci c'est normale! de toute façon les 2 autres hmar ils sont pas là ils vont revenir dans quelques jours je pense..
Elle étais tellement forte mentalement, une des femmes que je respectais le plus au monde. Elle c'était faites toute seule, elle travaillait à l'hôpital et souvent de nuit, c'était pas facile mais El Hamdoulilah elle s'en sortait très bien et c'était le principal!
Elle c'est levé pour partir prendre des nouveaux draps, on a tous rangé dans la chambre pour que je puisse y dormir. Puis elle m'a donné 10euros pour que j'aille chercher 2 grecs en bas.
Je suis descendu pour chercher les grecs, je marchais dans la cité sah ça me faisais bizarre de revenir, et encore + dans des circonstances comme celles-ci...
Une fois arriver dans le grec, j'ai commandée et en attendant je regardais un peu au tour de moi. Y'avait 3 gars assis à une table au fond et 2 filles sur une autre table. Je m'en rappelle, y'a un des gars qui avait attiré mon attention. C'était un noir de peau, cliché des gars de cité vraiment. Il avait une énorme cicatrice sur la joue, je ne savais pas vraiment si c'était une coupure ou une brûlure. Mais j'avais comme une impression de déjà vu. Il a sûrement vite remarqué que je le regardais parce qu'il a tourné directement son regard sur moi. Il avait les yeux noirs, noirs très foncés. Quand il m'a regardé vraiment ça m'a perturbé carrément. Mais heureusement j'ai pu récupérer les grecs à peut près au même moment.
Je suis donc directement parti, je suis remonté et j'ai mangé tranquillement avec Memess. Après avoir mangée, je suis partie dans la chambre de ma sœur parce que c'est la que j'ai du dormir cette nuit là...
Je regardais dans la chambre et je voyais toutes ses affaires.... ça me faisais bizarre, à ce moment là j'arrivais toujours pas réalisé qu'elle n'était plus là... Je me posais vraiment trop de questions.
Alala si j'avais su
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Chronique de Zayna: Jusqu'à ma perte
RandomKhassek tenssa Bach t3ich, Chaque douleur du passé a une conséquence sur les douleurs du présent. Chaque petit détails du passé a une répercussion bien précise que ce sois sur le moment, ou des années plus tard. Chronique réel, avec quelques parole...