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- Dix-sept jours !

Dix-sept ? C'était impossible. Enfin je crois. Gabriel avait compté quatorze jours pour ma transformation et mon apprentissage. Dix-sept jours était donc impossible. Et puis qu'avaient-ils dit à mes parents pour me garder trois jours de plus ? Sans compter qu'il faudrait aussi que j'apprenne à me contrôler.

À moins qu'il n'y ai eu un problème que je ne soit pas un loup garou. Et si j'avais rejeté mon loup ? Cela ne collait pas vraiment avec mon rêve selon lequel je devais devenir loup avant que ça se passe. Mais peut-être que ce n'était pas censé se passer bientôt. Peut-être que ça se passerai dans plusieurs mois ou plusieurs années.

J'étais perdue. Voir complètement désorientée. Comment pouvais-je être restée inconsciente dix-sept jours ? Il était vrai que je ne savais pas beaucoup de choses sur les loups garous mais dans le livre il était écrit que la transformation durait entre deux et six jours. Jamais ils n'avaient parlé d'une transformation de dix-sept jours.

- Oui, confirma Louis.

Louis me serra encore une fois dans ses bras. Moi j'avais perdu la notion du temps quand mon esprit est devenu noir est silencieux. Un peu comme quand on à l'impression d'avoir dormi cinq minutes alors que ça fait deux heures. Mais lui ? Il avait passé dix-sept jours à m'attendre. Dix-sept jours à me regarder sans que je ne donne signe de vie. Comme si j'étais plongée dans un coma profond. Peut-être avait-il fini par croire que je ne me réveillerais jamais.

- Je suis tellement pressé de te faire découvrir tout ce que tu peux faire ! (Je souris) Mais d'abord il faut que je te raconte quelques choses. Tout d'abord nous avons fait croire à tes parents que nous étions finalement partie faire de la randonnée dans les Alpes mais que à cause du mauvais temps l'avion que nous devions prendre aurait une semaine de retard.

- Oh ! Et qu'ont-ils dit ?

- Ils ont d'abord été étonnés puisqu'on leur avait juste dit que nous allions camper. On leur a répondu qu'on a quand même été camper. Après ils se sont inquiétés parce que tu loupais les cours et enfin ils ont très envie de te parler.

- Oh ! répétai-je.

Ils s'étaient plutôt bien débrouillés pour me trouver un alibi mais j'imagine que mes parents devaient être très paniqués puisque je ne leur avais pas parlé depuis dix-sept jours. Il fallait que je les appelle. Mais qu'allais-je leur dire ? Désolé j'ai été trop occupé pour vous appeler ? Ou encore Je ne m'étais pas rendu compte que ça faisait si longtemps. Si j'avais su j'aurais appelé plus tôt ? Il fallait que je trouve quelque chose de crédible. Mais dieu seul sait que je n'ai jamais été capable de sortir un mensonge crédible.

- Allez viens. Il faut que tu commence ton entraînement dès maintenant. Il ne te reste que quatre jours. Bien que je sais que tu n'arriveras pas à te contrôler totalement en quatre jours, il faut quand même travailler les bases.

Il prit ma main et m'entraîna dehors. Nous étions dans une pièce du rez-de-chaussée dont je ne me rappelais pas l'existence. À peine sortis il s'arrêta pour me faire face.

- Bon pour commencer il faut que tu écoutes ton coeur. Tu le sens battre ?

Il posa sa main sur ma poitrine. J'acquiesçai.

- Bien. Ton rythme cardiaque s'accélère dans différentes situations. C'est ce qui te permet de te transformer et il faut que tu apprennes à le contrôler. La première situation, celle que tu contrôle le moins, c'est la colère.

Je l'écoutai attentivement. Je n'étais pas du genre à me mettre en colère très souvent mais quand je le faisais c'était assez violent.

- Pour te transformer tu dois extérioriser toute la colère que tu emmagasiné. Tu comprends ?

J'acquiesçai une nouvelle fois.

- Alors on va commencer. Pense à quelque chose qui te met très en colère.

Je réfléchis. Peu de chose me mettait en colère. Avant je m'énervais à chaque fois que mes parents m'annonçaient que j'allais déménager mais maintenant ce n'est plus le cas. Et puis de toute façon s'ils m'annonçaient à la fin de la semaine que nous déménagions je ne serais tout simplement pas d'accord. Autrefois je me plaingnais parce que je n'avais jamais le temps de lier une amitié avec qui que ce soit mais maintenant ? Maintenant que j'avais des amis ? Une meute ? Ça serait totalement différent. Je ne finirais pas par me plier à leur demande. Je serai sûrement très en colère et je...

J'ai trouvé !

Je n'avais qu'à simuler que mon père m'annonçait que nous partions. Encore. Cela me mettrai sûrement assez en colère pour que mon coeur s'accélère. Je me mis à jouer une scène dans ma tête :

"Je venais de rentrer chez moi. Nous étions samedi. Mes parents m'attenaient dans la cuisine assis l'un en face de l'autre. Ma mère vint me voir et me fit un sourire qui me semblait faux. Mon père ne bougea pas. Il semblait préoccupé. Je commençai à devenir méfiante.

- Qu'y a-t-il ? demandai-je sérieusement.

Ma mère m'incita à m'asseoir.

- Becky..., commença mon père, j'ai quelque chose à te dire.

Je m'inquiétais de plus en plus. Ça avait l'air très sérieux.

- Je sais que tu vas m'en vouloir mais... mon ancien boulot m'a fait une offre... incroyable. Et... hum... je n'ai pas pu refuser.

Je fronçai les sourcils, incertaine de ce que je ressentais. Les questions se bousculaient dans ma tête.

- Nous allons déménager à Londres...

Je me levai brusquement.

- Non ! Je ne viens pas."

Je sentis une chaleur intense naître dans mon coeur et se propager dans le reste dans mon corps. Chaque millimètre de ma peau me piquait. Louis émit un pas en arrière. Sûrement pour ne pas rester dans les parages quand je me serais transformer.

Les muscles de mes bras se contractèrent. Mais à notre grande surprise à tous les deux ce ne sont pas des poils qui poussèrent sur mes membre mais des... plumes ? Ma peau arrêta de me piquer. Paniquée je me retournai pour voir mon reflet dans fenêtre. Ce que je vis fini de me faire paniquer. Je venais de me transformer en... aigle ?

LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant