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Chapitre 39

-Prêt pour le match ?

Jisung, qui terminait d'enfiler ses protections, se tourna vers Mark qui enfilait ses gants de Poursuiveur.

-Toujours. Affirma-t-il avec assurance, un sourire confiant sur le visage.

-Et ça va aller avec ... Minho ? Je sais que tout le monde doit te poser la question mais ... Je te demande pas ça en mode « t'as intérêt à pas le laisser gagner » mais plutôt en mode ... Ça va pas trop te dérouter ?

Le brun laissa un instant son regard dériver dans le vide, avant de le reporter sur lui avec un petit sourire :

-C'est gentil de t'inquiéter. Mais on est tous les deux d'accord sur le fait qu'on doit rester pro jusqu'au bout. Aujourd'hui, il n'y a pas de meilleur ami qui tienne, je vais juste me concentrer sur le fait de détruire l'équipe adverse et de remporter le match.

L'autre esquissa alors un sourire, et hocha la tête.

-D'accord alors, tant mieux.

Au même moment, le capitaine demanda un rassemblement, et ils rejoignirent les autres joueurs.
Comme pour tous les matchs, il commença par leur faire un discours inspirant, terminant par rappeler aux batteurs et à un 5e année en particulier de faire attention à ne pas trop blesser les joueurs adverses.

-Ça risque pas cette année, railla l'un des Poursuiveurs, jamais il osera envoyer un cognard à Minho, on va perdre j'suis sûr.

-N'importe quoi, soupira Jisung en roulant des yeux, et depuis quand t'es défaitiste toi ? T'as pas confiance en notre équipe ? Qu'est-ce que tu fais ici alors ?

-Arrêtez, les stoppa le capitaine avant que l'autre ne rétorque, nous nous sommes beaucoup entraînés et il n'y a aucune raison de douter de nous, j'espère que vous en avez tous conscience. Néanmoins Han rappelle toi de ta promesse. Tu dois agir professionnellement, sinon ...

-Oui oui je sais vous me le rappelez h24 depuis une semaine, je peux gérer un match contre lui ! Je ne le verrai pas comme un ami mais comme l'attrapeur de l'équipe adverse pendant tout le match, qu'est-ce que je peux dire ou faire de plus pour vous en convaincre ?

-Tu peux lui envoyer un cognard en pleine face. Le provoqua l'autre, se valant un regard noir de sa part.

Le capitaine leva à son tour les yeux au ciel, et leur ordonna de se rendre sur le terrain.
Ils s'exécutèrent, le brun ignorant royalement les regards des autres sur sa personne.

Cela faisait réellement une semaine qu'on lui rabattait encore et encore les mêmes paroles, et il commençait sérieusement à en avoir marre.

Il était persuadé qu'il saurait rester neutre face à son meilleur ami, pourquoi les autres avaient-ils tant de mal à le croire ? Il savait qu'il pouvait le faire, et il savait qu'ils allaient gagner.

Il avait cependant négligé un petit détail. 

Quand le noiraud débarqua sur le terrain, portant la même tenue que lui, à la seule différence que son pull rouge était vert, qu'il passa une main dans ses cheveux et éclata de rire avec un de ses camarades, avant d'enfourcher son balais et de s'envoler quelques mètres au dessus du sol, le cœur du Gryffondor accéléra brutalement et ses joues se teintèrent de rouge.

Ses certitudes s'envolèrent avec ses pensées qui quittèrent son cerveau, désormais incapable de penser à autre chose qu'à la beauté fatale de son meilleur ami.

Il secoua vivement la tête et s'empressa de s'envoler à son tour quand un de ses coéquipiers le ramena à la réalité quelques secondes avant que madame Bibine ne siffle le coup d'envoi.