Chapitre VII

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Thomas

Mercredi 27 juillet

J'allai à notre arbre pour pratiquer un peu de sport comme tous les matins. Habituellement, j'en faisais à la salle mais, en été, je devais m'occuper de Mathis et de Jade. J'y allais donc seulement les week-ends. En arrivant, je vis que Léna s'était installée quelques mètres derrière moi. C'était une bonne fille, elle avait compris ce que je lui avais dit et elle m'avait écouté.

***

— Je suis trop pressée d'aller à la soirée dansante de ce soir, maintenant que j'ai trouvé une partenaire de danse, affirma Sarah.

Avec les Cinglés et la pestiférée – car non elle ne faisait pas partie du groupe, il en était hors de question – nous étions à la piscine.

— D'ailleurs, en parlant de ça, je ne serai pas là ce soir.

La déception et l'interrogation se lisait sur le visage de Sarah. Quant à moi, j'étais content. J'allais enfin avoir un moment seul avec mes amis, sans l'autre pestiférée.

— J'ai un diner... Avec William.

— Pardon ? s'écrièrent tous en cœur.

Elle se foutait de moi, ce n'était pas possible autrement. Je m'en fichais qu'elle ait un date avec un mec, c'était sa vie. Mais avec ce connard de première, je ne pouvais pas le supporter.

— Léna, je t'ai déjà dit comment il se comportait avec les filles, il ne cherche rien d'autre qu'à t'avoir dans son lit, la prévint Sarah.

— Je sais, je l'ai vu de mes propres yeux. Mais ce n'est pas un rencard, c'est un diner d'excuse.

Je ne pus empêcher un rire sarcastique sortir de ma bouche, ce qui me valut un regard noir de sa part. Premier regard qu'elle m'adressait depuis lundi.

— Je vous assure, je ne ressens rien pour lui. Il me semblait sincère dans ses excuses. Faites-moi confiance.

— Je te fais confiance Léna. C'est de lui que je me méfis, avoua Sarah.

Léna continua d'insister jusqu'à réussir à convaincre tout le monde. Puis les deux filles remontèrent sur les transats. Ce connard de William allait m'entendre, il était allé lui parler alors que je le lui avais formellement interdit.

— Vous en pensez quoi vous de cette histoire ? demanda Mathéo.

— Je ne sais pas. William n'a jamais invité une fille au restaurant à ma connaissance, répondit Lucas.

— Il s'est encore moins excusé après avoir mal parlé, ajouta Yanis.

— Vous ne trouvez pas bizarre l'histoire de la forêt d'hier aussi ? interrogea Mathéo.

Ils hochèrent tous la tête.

— Et toi Thomas, tu en penses quoi ? me demanda Lucas.

— Je m'en fous, je n'en ai rien à faire de la vie de la pestiférée.

— Thomas, tu me fatigues. Et sérieusement, la pestiférée ? souffla mon meilleur ami.

***

Il était presque onze heures trente, donc je quittai la piscine pour rejoindre Jade et Mathis. Mais j'allai avoir cinq minutes de retard. J'attrapai William par le col de son tee-shirt et le plaquai contre le mur à côté de nous.

— Je ne sais pas ce que tu cherches à faire avec Léna mais je te déconseille fortement d'aller jusqu'au bout, le menaçai-je.

Il éclata d'un rire moqueur.

— Tu crois que tu me fais peur ? me provoqua-t-il.

— Tu devrais. Mais je vais peut-être devoir passer à une autre méthode, plus forte, pour que tu comprennes que ce que j'ordonne, on le réalise. Dans le cas contraire, tu devrais faire attention quand tu es seul, à bien regarder derrière toi, parce que tout peut arriver.

Sur ce, je le lâchai et rejoignis le club enfant. Mon petit-frère et ma petite-sœur m'attendaient avec Marion, leur animatrice. Cette dernière me fit un grand sourire lorsqu'elle me vit. Je la remerciai simplement d'être restée avec Jade et Mathis, puis nous rentrâmes au mobil-home pour déjeuner.

Un Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant