Thomas
Mardi 9 août
Me voilà levé à six heures pour aller tuer un nouvel homme. Cette fois, il s'agissait d'un traitre, mes meurtres préférés. C'était avec eux que je passais le plus de temps avant de leur faire perdre la vie, car il devait passer à l'interrogatoire. Si je n'étais pas né dans cette famille, j'aurais fait des études pour devenir inspecteur dans la brigade criminelle.
Avant de partir à la recherche du certain Lorenzo Rolz, je relis le dossier que mon père m'avait transmis. Le fameux traitre avait trente-et-un ans, il était marié et avait un fils de sept ans. Il travaillait pour mon père en tant que chauffeur pour les livraisons de drogue, mais dernièrement, il avait détourné un camion et avait fait perdre plusieurs millions d'euros à mon père.
Je me garai devant chez lui et j'attendis qu'il sorte. Cela ne me plaisait pas de le tuer alors qu'il avait un gosse mais je n'avais pas le choix.
Lorsqu'il passa sa porte d'entrée, je sortis de ma voiture, m'approchai rapidement de lui par derrière et lui mis un coup de crosse avec mon arme pour l'évanouir. Simple, rapide et efficace. Au moins, il ne risquait pas de crier et de réveiller ses voisins. Je le mis ensuite dans le coffre de ma voiture, je lui attachai les chevilles et les mains et lui enfilai un bandeau sur les yeux. Puis, je me dirigeai au QG des Death Bearers.
Une fois sur place, je l'enfermai dans l'une des nombreuses caves et l'attachai à une chaise en plein milieu de la pièce. Je lui enlevai le bandeau et préparai tranquillement mon matériel.
—- Lorenzo, Lorenzo, Lorenzo... Tu pensais vraiment que tes actes n'entraîneraient aucune conséquence ? À ta place, j'aurais quitté le pays. Quoi qu'on aurait tout de même réussi à te retrouver.Je m'approchai de lui et lui enlevai le sparadrap sur sa bouche.
— Vous êtes qui ? Où je suis ?
— Mais quelle originalité ! Toujours les mêmes questions. Bref, on s'en fout de qui je suis et d'où tu te trouves ce qui m'importe est de savoir pour qui tu travailles, en dehors de mon père que tu as trahi.
— Tu... Tu es le fils du patron ?
— Bingo ! Maintenant réponds-moi, je n'ai pas que ça à faire.
Il se redressa sur sa chaise avec un air confiant alors qu'au fond, j'étais persuadé qu'il était terrifié.
— Je ne travaille pour personne.
— Tu vas me dire que tu as eu les couilles de détourner plusieurs millions d'euros pour ton intérêt personnel ? Mais bien sûr. Arrête de te foutre de moi et dis la vérité. Pour la deuxième fois, pour qui travailles-tu ?
— Personne.
Habituellement, je ne leur laissais qu'une seule chance de parler avant de passer à la torture. Là, j'avais été gentil en lui en donnant deux. Par quoi allais-je commencer ? Les doigts ? Les ongles ? Le nez ? Les coups de jus ? Ah non, j'avais encore mieux. La famille.
— Je me demande combien de temps tiendront ta petite femme et ton fils quand je les enfermerais dans une cave sans nourriture, sans eau, sans lumière, sans rien quoi.
— Je vous interdis de les toucher !
— Pour cela, il faut parler mon cher Lorenzo.
— Vous me faites du chantage ?
— Non, simplement des menaces que je serais ravi de mettre à exécution si tu ne réponds pas à ma simple question, pourtant pas très compliquée.
Bien évidemment, je mentais. Je ne m'attaquais jamais à des personnes innocentes. Mais très souvent, il me suffisait de menacer la famille pour que le traitre avoue tout.
Puisqu'il restait silencieux, je me dirigeai vers la porte, feignant d'exécuter mes paroles.
— Non attendez ! Je vais tout vous dire ! Ne leur faites pas de mal, je vous en supplie ! intervint Lorenzo en pleurant.
Je me retournai, m'installai sur une chaise en face de lui et lui fis signe de poursuivre.
— Je... J'ai menti. Je... Je travaille pour quelqu'un d'autre.
— Qui ?
— The Night Stalkers.
Comme par hasard, le gang ennemi numéro un de mon père. Une question me trottait dans la tête. Pourquoi avait-il agi seulement maintenant ? Cela faisait des années qu'ils se détestaient mais personne n'avait jamais cherché à attaquer.
— Pourquoi avoir trahi Nicolas Morassi ?
— Je ne le voulais pas au début mais il a menacé de tuer ma famille et il m'a promis une grosse somme d'argent. J'ai été obligé d'accepter.
— Qui « il » ?
— Edward Wilson.
Leur chef, bien évidemment. C'était tout de même étrange qu'il soit intervenu lui-même. Il restait le plus souvent dans l'ombre, pour des broutilles de ce genre-là en tout cas.
— Pourquoi avoir attaqué maintenant ?
— Je ne sais pas, je vous le jure ! J'ai simplement reçu l'ordre de détourner le camion, rien d'autre.
Il disait la vérité, je le voyais dans ses yeux. Je le remerciai car j'étais poli quand même.
— Je peux retrouver ma famille maintenant ?
— Oui, elle te retrouvera là-haut dans quelques années. Si vous allez au même endroit..., dis-je avant de lui tirer une balle au milieu des deux yeux.
Je pris ensuite un poignard et lui crevai les yeux. C'était la marque des Death Bearers. Normalement, c'était l'inverse. Nous crevions les yeux et nous tirions une balle entre les deux yeux. Mais j'en étais incapable. Alors pour ne pas m'attirer les foudres de mon père, je crevais les yeux de la victime une fois qu'elle était morte. Je ne regardais pas non plus quand je le faisais. Cela me répugnait.
Quand j'eus fini, je sortis de la cave et laissai le corps aux hommes de mon père. Une fois dans ma voiture, je soufflai un grand coup et informai mon géniteur des aveux que j'avais pu obtenir.
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Un Amour de Vacances
RomanceUne vie simple, sans complications ni obstacles, est impossible. Mais que se passe-t-il quand la vie s'acharne sur vous ? Que se passe-t-il lorsque deux personnes au passé sombre se rencontrent ? Cela entraine-t-il le chaos ou l'équilibre ? Léna Lop...