Chapitre VIII

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Léna

Je me dirigeai dans la salle de bain, je me déshabillai et rentrai dans la douche. Je laissai l'eau froide couler sur mon corps. Avec ces fortes chaleurs, les douches froides étaient mes meilleures amies. Une fois lavée et rincée, je sortis de la douche et enroulai une serviette autour de mon corps.

Je fis ma skin care et allai chercher des vêtements pour mon diner de ce soir avec el bastardo. J'optai pour une robe bleue marine longue à bretelles sans décolleté. Je m'occupai ensuite de mes cheveux que je laissais lisses et détachés. Pour finir, je mis du mascara et un rouge à lèvres couleur rouge foncé.

Pourquoi avais-je accepté ce diner ? J'en avais assez de prendre des décisions sur le fait, sans prendre le temps d'y réfléchir. Le problème était que je ne pouvais plus refuser, il était trop tard.

Je sortis de la salle de bain, j'enfilai des talons noirs, pris ma pochette et rejoignis el bastardo par excellence voulant se faire pardonner.

William m'attendait assis à une table du restaurant du camping, je m'approchai donc . Quand il me vit, il se leva et tira ma chaise en parfait gentleman. Bidon et niais. J'étais une romantique, vu tous les livres romantiques que je lisais, mais je n'étais pas vraiment pour que ce soient toujours les hommes qui doivent être galant envers les femmes. Il faudrait normaliser l'inverse.

— Tu es magnifique, me complimenta-t-il.

— Merci, tu es très élégant également.

J'avoue que je me forçais à faire ce compliment. J'avais toujours comme but de savoir sa véritable présence dans la forêt lundi soir. Il portait un costume bleu marine – nous étions accordés d'ailleurs – avec une chemise blanche entrouverte. Il était vrai que son costume se mariait très bien avec sa chevelure blonde et à ses yeux bleu océan.

Le serveur vint ensuite prendre nos boissons, un Ice Tea pour moi et une bière pression pour William.

Nous apprîmes à nous connaître. William me posait beaucoup de questions auxquelles je répondais vaguement. Je n'aimais pas m'étaler sur ma vie et encore moins à un inconnu, qui plus est, était William.

Notre serveur pour la soirée nous apporta nos plats, étant une dorade grillée avec un assortiment de légumes pour moi et une entrecôte avec des frites pour William.

J'appris que el bastardo, enfin William, était fils unique et que ses parents étaient divorcés. Il venait dans le camping « Un été sans fin » depuis petit avec son père et depuis deux ans avec ses potes. Il était actuellement en fac pour devenir prof de sport et à côté, il avait un petit boulot de serveur pour aider sa mère avec qui il vivait. Cela m'étonnait de sa part, je ne le pensais si bosseur et si attentionné envers sa famille. Il remontait un peu dans mon estime.

— Je vais aux toilettes, je reviens, me prévint-il pendant que nous attendions nos desserts.

Un groupe de garçons passa derrière moi et j'entendis un brin de leur conversation. Ils me donnaient la nausée et me répugnaient. Comment pouvait-on dire et faire de telles choses ? Encore une preuve que je ne pouvais pas faire confiance aux hommes. Encore heureux qu'il y en avait toujours avec de bonnes intentions.

Soudain, le téléphone de William sonna. Je regardai autour de moi pour être sûre que personne ne me regardait, et surtout que William ne revenait pas, puis je lus le message qu'il venait de recevoir, sans déverrouiller le téléphone car je ne connaissais bien évidemment pas le code. Ma curiosité me tuera sûrement un jour. Il s'agissait d'un message d'un certain Noah qui demandait si le diner se passait bien. Il avait donc logiquement parlé de ce diner à ses potes. Je replaçai ensuite le téléphone tel qu'il était posé et attendis le retour de William.

Il revint quelques secondes après, j'avais eu chaud aux fesses. On nous servit nos desserts puis le diner se termina. William paya et proposa de me raccompagner, ce que j'acceptai.

— C'est là, dis-je lorsque nous fûmes devant mon mobil-home.

— Merci d'avoir accepté mon invitation, j'ai passé une excellente soirée.

— Moi aussi, avouai-je en souriant.

— Est-ce que... tu accepterais qu'on ressorte ensemble un de ces jours ?

— Avec plaisir. Bon je vais rentrer.

— Bonne nuit Léna.

— Bonne nuit William.

Je lui fis un léger sourire puis rentrai dans le mobil-home.

Dès que mes pieds se posèrent dans la chambre que je partageais avec Lucie, je passai à l'interrogatoire par la commissaire Lopez. Elle me posa tout un tas de questions sur ma soirée avec William, auxquelles je répondais en souriant. Je n'avais eu que très peu de diners avec des hommes. À vrai dire, j'avais eu plusieurs rendez-vous mais toujours avec le même homme. Deux, si nous comptons William, mais ce n'était pas un diner romantique avec ce dernier. N'est-ce pas ?

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