Un Amour de Vacances

Chapitre XXI

Thomas

— Jade, Mathis, on va bientôt y aller.

Je terminai de préparer leur pique-nique, car ce vendredi, ils partaient faire du vélo toute la journée avec le club enfant.

— Thomas ! Dieu merci, tu es toujours là ! s'exclama Sarah qui venait de débarquer en trombe, accompagnée de Lucas et de Lucie.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que tu fais là Lucie ?

— On a un problème. Léna a disparu, m'annonça Lucas.

— Et alors ? La dernière fois qu'elle a disparu, elle s'était juste perdue dans la forêt.

— Sauf que là, c'est différent, répliqua Lucie en pleurs. Il lui est arrivé quelque chose de grave, je le sens. Ma sœur ne va pas bien, et je n'ai pas su le voir avant. Hier soir, quand elle est partie de la soirée, je l'ai retrouvée en crise de panique dans les toilettes. Elle n'a jamais voulu me dire ce qu'il lui arrivait, alors qu'avant, elle me disait tout. Elle a passé la nuit à faire des cauchemars. Elle criait, elle hurlait. Je ne l'ai jamais vue comme ça. Ce n'est pas la première fois qu'elle fait des cauchemars, en ce moment, elle en fait plusieurs fois par semaine. Elle a attendu que je me rendorme pour partir. Elle ne s'est pas enfuie pour courir ou juste se défouler, mais pour bien pire, je le sens, je le sais. Aidez-moi à la retrouver, je vous en supplie.

— Pourquoi vous êtes venus me voir ? demandai-je.

— On est venu te chercher, on comptait aller chez Yanis. Lui seul pourrait nous être d'une grande aide, me répondit Sarah.

— Mais vous êtes cons ou quoi ! Pourquoi vous n'êtes pas directement allés chez Yanis ? Putain, on est en train de perdre un temps monstre ! Elle est peut-être déjà morte si le présentiment de Lucie est vrai !

— Thomas ! s'exclama Lucas lorsque les pleurs de Lucie redoublèrent.

Merde, je n'aurais peut-être pas dû dire cela devant elle... Je pris mon téléphone et composai le numéro de Yanis.

— Prépare ton matériel de géolocalisation, Léna a disparu. Il a pu lui arriver quelque chose de grave. On arrive.

Il n'eut pas le temps de me répondre que je raccrochai.

— Qu'est-ce qu'il se passe Thomas ? me demanda Mathis.

— Rien de grave mes petits monstres. Préparez-vous, je vous emmène au club. Allez-y, je vous rejoins, dis-je cette fois à mes amis.

Une fois mes petits-frère et sœur au club, je me précipitai au mobil-home de Yanis et Mathéo. Une impression de déjà-vu...

— Putain ! jura Yanis.

— Que se passe-t-il ?

— Elle n'a pas pris son téléphone. Je n'ai aucun moyen de la localiser...

Je réfléchis à un autre moyen. Je demandai à Lucie si Léna n'avait pas une montre connectée ou un appareil de ce genre sur elle.

— Oui elle a une montre mais je ne sais pas si elle la porte.

Finalement, bingo, Léna avait bien pris sa montre ce qui permit à Yanis de la localiser. Elle se trouvait une nouvelle fois dans la forêt mais elle ne bougeait plus. Soit elle s'était arrêtée faire une pause, soit le pressentiment de Lucie était vrai.

Nous nous précipitâmes donc à sa recherche. Je pris ma moto pour aller plus vite et les autres montèrent dans une voiture qu'ils laisseront à l'entrée de la forêt.

Je fus le premier à la retrouver. Elle était au sol, inconsciente.

— Putain non ! Léna ! Merde, merde, merde... Réveille-toi, Léna, allez, réveille-toi...

Elle respirait toujours, légèrement, mais je sentais toujours son pouls. Elle s'était évanouie, je ne savais pas depuis combien de temps mais il fallait qu'elle se réveille. Je vérifiais une potentielle présence de blessure mais je ne voyais rien de grave. Je la plaçai plus confortablement sur le sol et je la couvris de ma veste en cuir. Elle ouvrit ensuite légèrement les yeux.

— C'est bien Léna, reste avec moi, je suis là.

— Thomas ?

— Oui c'est moi, je suis là, ça va aller, reste avec moi, la rassurai-je tout en lui massant les mains.

J'appelai ensuite le SAMU. Le reste du groupe arriva et quand Lucie vit sa sœur au sol, elle fondit en larmes.

Je continuai de parler à Léna, très affaiblie, jusqu'à l'arrivée de l'ambulance. Elle partit ensuite à l'hôpital avec sa sœur et ses parents, tandis que les Cinglés les suivirent en voiture et moi, à moto. Qu'avait-il bien pu lui arriver pour qu'elle ait agi ainsi ?

***

Je passai les portes de cet affreux établissement. De terribles souvenirs me revinrent en tête à chaque fois que j'entrais dans un hôpital. J'évitais donc un maximum de m'y rendre.

Je me dirigeai à l'accueil et demandai la chambre de Léna Lopez. On m'indiqua de monter au deuxième étage, ce que je fis.

— Thomas ! Qu'est-ce que tu fais là ?

— Salut Andrea. Je viens voir une amie, Léna Lopez.

— Oh bah justement, j'allais la voir. Je suis son médecin.

— Elle va bien ?

— Elle va mieux mais elle est affaiblie. Elle vient de se réveiller.

Nous nous dirigeâmes ensuite jusque devant la chambre de Léna, et j'attendis dehors avec le reste du groupe, tandis qu'Andrea entra à l'intérieur.

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