Un Amour de Vacances

Chapitre XXXIII

Léna

Samedi 13 août

Il était six heures lorsque mes parents et Lucie quittèrent le camping. Je les embrassai et les laissai partir car ils avaient beaucoup de route. Je leur avais proposé de m'occuper du ménage entièrement pour qu'ils puissent partir plus tôt, ce qu'ils avaient refusé dans les débuts, mais ils avaient fini par accepter puisque je m'étais montrée insistante.

Une fois le ménage fait et l'état des lieux réalisé, je remis la clé du mobil-home à l'agent d'entretien et me dirigeai au mobil-home vingt-six. Thomas était le seul qui pouvait m'héberger et je n'allais pas m'en plaindre. Je toquai à la porte et attendis qu'on me permette d'entrée. Mathis m'accueillit.

— Léna !! C'est vrai que tu viens dormir à la maison ?

J'acquiesçai avec un sourire.

— Trop cool !!

Mathis sauta dans mes bras, tout content. Je ne savais pas qu'il m'appréciait autant.

— Mathis, laisse-la entrer.

Thomas s'approcha de moi pour m'embrasser sur le front mais son frère l'arrêta.

— Pas touche ! C'est ma copine.

— Ah bon ? Et depuis quand ?

— Aujourd'hui. Pas vrai Léna ?

J'éclatai de rire en secouant légèrement la tête.

— Mon cœur est déjà pris mais je te laisse une place dedans quand même.

Il me fit un bisou sur la joue et je le descendis de mes bras.

— Alors comme ça, ton cœur est déjà pris ?

Merde, je n'avais pas pensé qu'il entendrait cela. Était-ce vrai ? Avait-il déjà conquis mon cœur ? Peut-être pas entièrement, mais il en tenait déjà une petite partie dans ses mains, c'était sûr.

— C'est juste une façon de parler.

— Mm bien sûr.

Thomas m'aida ensuite à déposer mes affaires dans sa chambre et me fit une rapide visite. Son mobil-home était largement plus grand que celui dans lequel j'étais. La terrasse était deux fois plus grande et contenait une table, huit chaises, un parasol, un hamac, des transats et différentes fleurs. À l'intérieur, la cuisine était située dans le fond, face à l'entrée, et elle était séparée du mini-salon par un petit îlot central. Ensuite, il y avait une salle de bain, des toilettes, la chambre de Jade et de Mathis avec un lit superposé et un coin jeux, la chambre parentale et la chambre de Thomas constituée d'un lit double et d'un petit bureau. Le mobil-home était luxueux.

Thomas semblait inquiet, je lui demandai donc ce qui n'allait pas.

— C'est juste que... mes parents ne sont pas encore au courant de ta venue et je crains leur réaction. Je n'ai pas envie que mon père te fasse quoi que ce soit s'il apprend ce que tu as vu.

Je m'approchai de lui et lui pris les mains.

— Ne t'en fais pas. Je ferai attention, je ne ferai pas de gaffes. Je jouerai celle qui ne sait rien, je suis douée pour cacher les choses. Et puis je ne vais passer qu'une soirée avec ton père, ça va le faire. Et tu seras là.

Je le pris ensuite dans mes bras pour une étreinte qui se voulait rassurante. Je n'étais pas si confiante que cela de passer une nuit dans le même mobil-home que Nicolas Morassi mais Thomas était là, il allait me protéger. J'allais devoir ne rien laisser paraitre. Si Nicolas était aussi fort que son fils pour lire en moi, j'étais foutue. Cette soirée n'allait pas être la plus simple mais cela allait le faire, cela devait le faire de toute façon.