Chapitre IX

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Léna

Jeudi 28 juillet

Je m'étais réveillée vers six heures tente à la suite du même cauchemar que les jours précédents. J'allai donc pratiquer du sport pour me vider la tête. J'installai mes affaires comme la veille, quelques mètres derrière ce fameux arbre car ma peur envers Thomas s'intensifiait de jour en jour. Puis je débutai ma séance.

Comme tous les jours depuis le début de la semaine, il se pointait pour lui aussi pratiquer un peu de sport. Et à chaque fois, je ne me sentais plus à ma place, et la seule activité me permettant de me vider la tête n'en était plus une. J'aurais très certainement dû changer d'endroit mais les machines m'étaient très pratiques. Je poursuivais ma séance en ne me préoccupant pas de lui.

Durant ma pratique, il arriva que je me sente observée, ce qui était l'une des pires sensations pour moi. En levant légèrement la tête à chaque fois, je remarquai qu'il s'agissait de Thomas. Qu'avait-il à me fixer comme cela ? Quand je détestais quelqu'un, je l'ignorai ou je lui lançai des regards noirs mais je ne l'observais pas. Ce spécimen était vraiment très étrange.

***

Je me trouvai à la piscine avec Sarah et les garçons, et je tâchais toujours de rester le plus loin possible de Thomas.

— Bon Léna, comment s'est passé ton date avec William ? me demanda Sarah.

— Ce n'était pas un date merde. Mais sinon, ça s'est très bien passé.

— Tu es sûre qu'il est sincère du coup ? m'interrogea Lucas.

— Oui, il a vraiment cherché à s'excuser et il m'a semblé sincère toute la soirée.

— Mouais, je n'ai pas trop confiance en lui, il aime jouer avec les filles, s'inquiéta Yanis.

— Peut-être avec les autres, mais avec moi, il est différent.

— Tu ne serais pas en train de tomber sous son charme par hasard ? supposa Sarah.

— Quoi ? Non mais pas du tout ! Être en sa compagnie est juste agréable, comme j'aime être avec vous.

Hormis Thomas El Gilipollas bien évidemment – cela veut dire connard en espagnol.

Sarah me regarda suspicieuse, m'analysant du regard, tout comme les garçons. Je lâchai l'affaire puisqu'ils ne semblaient pas vouloir me croire. Je comprenais qu'ils voulaient me protéger de William, mais je savais ce que je faisais et ce que je ressentais.

Après une bonne demi-heure dans l'eau, Sarah et moi sortîmes et partîmes nous allonger sur nos transats.

— Sarah, je peux te dire quelque chose ?

— Oui bien sûr, je t'écoute, me répondit-elle en souriant.

— D'abord je veux que tu me promettes que ce que je vais te dire, tu le garderas pour toi. Je ne veux absolument pas que quelqu'un d'autre soit au courant. Ça doit rester entre toi et moi. Promets-le-moi.

— Euh oui bien sûr je te le promets. Mais je t'avoue que tu me fais un peu peur là...

— Non, ne t'inquiètes pas, ce n'est rien de grave.

— Je t'écoute.

***

Il était midi et demi et je rentrai au mobil-home aux côtés de Lucie. Mes parents étant partis sur le marché, ils ne nous avaient pas accompagnées à la piscine.

Sur le chemin, nous croisâmes William. Et merde. Si j'avais été seule, j'aurais été contente de le voir, mais là, j'étais avec Lucie et elle allait me poser un milliard de questions.

Un Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant