Chapitre XIX

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Thomas

Jeudi 4 août

À treize heures, les Cinglés et la pestiférée – sans William pour une fois – me retrouvèrent devant chez moi car nous avions organisé un après-midi activités nautiques.

D'ailleurs, en parlant de William, il avait quitté le camping ce matin-là. Nous ne le reverrions sûrement plus jamais. Bon débarras. Je pensais vraiment que Léna était naïve et complètement conne pour sortir avec lui et surtout s'intéresser à cette ordure, mais non. Tout cela faisait partie de son merveilleux plan. Elle m'avait beaucoup étonné. J'avais vu une autre partie d'elle et je dois avouer que l'avoir vue ridiculiser l'autre connard avait été un moment très réjouissant.

Nous commençâmes par faire la bouée tractée, une idée de Sarah. Nous nous installâmes tous les six dans la même bouée, et je fis attention à bien me mettre à l'opposé de la pestiférée, car même si son petit jeu avait été plaisant, je ne l'appréciais pas pour autant.

Dans les débuts, c'était tranquille mais le gars qui nous tirait accéléra d'un coup, et Sarah comme Yanis se mirent à crier. Je dus serrer plus fort les sangles pour ne pas tomber et gainer l'ensemble de mon corps pour rester en place. Les virages que nous faisions n'arrangeaient pas les choses. En effet, la moitié du groupe tomba en moins de dix minutes. Seuls Lucas, la pestiférée et moi restâmes sur la bouée. Nous nous arrêtâmes pour que les tombés puissent remonter.

— Comme par hasard, ce sont les plus sportifs qui restent ! Il fallait me le dire avant, que c'était, en réalité un sport, de devoir tenir dans ce truc ! Sinon, je n'aurais jamais proposé de le faire, râla Sarah.

— Mais on s'amuse poussin.

— Ta gueule Lucas, tu n'es pas tombé, toi !

Le tour dura une trentaine de minutes puis nous nous dirigeâmes vers une activité plus calme – ou pas – puisqu'il s'agissait du paddle. Une activité à la fois sportive et amusante, surtout quand nous prenons le paddle géant. Heureusement pour nous, la mer n'était pas agitée, sinon nous aurions encore eu le droit aux plaintes de Sarah. Yanis mit de la musique via son enceinte et nous commençâmes à pagayer. Sarah la feignante refit surface et abandonna rapidement la pagaie pour le bronzage. Nous ne la changerions jamais celle-là décidemment.

— Ça va, on ne te gêne pas ?

— Non pas du tout Mathéo, je suis très bien, répondit la feignasse.

Si vous pensiez que nous allions laisser Sarah profiter de nous, et bien c'est loupé. Lucas prit Sarah par les jambes et moi, par les bras, et nous la jetâmes dans l'eau. Nous eûmes le droit à un magnifique doigt de sa part et à un « Allez bien vous faire foutre ». Très glamour tout cela.

Nous terminâmes l'après-midi par du jet ski, mon activité préférée. Je m'attendais à passer un bon moment jusqu'à ce que j'apprenne que la pestiférée allait partager le même jet que moi. Je parie que Lucas et Sarah avaient fait exprès de prendre trois jets en duo, et de tout faire pour que je me retrouve avec Léna. Cette dernière n'était pas ravie non plus.

— J'accepte à une condition. C'est moi devant.

— Et pourquoi ce serait toi ?

— Parce que ce sont toujours les mecs devant.

Bien évidemment, je ne le pensais pas, mais j'aimais la faire chier, je l'avoue.

Un rire sarcastique sortit de sa bouche.

— Mais bien sûr, une bonne réflexion de macho ça ! Tu diriges les trente premières minutes et je dirige les trente dernières. Sinon je monte toute seule et tu restes sur le quai.

Un Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant