Chapitre XI

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Léna

Vendredi 29 juillet

Étais-je la plus grosse idiote de tous les temps ? Oui sans hésiter. Mais qu'est-ce qu'il m'avait pris de me confier al gilipollas ? Certes je ne lui avais pas tout dit, mais il m'avait vue vulnérable avec la raison de cette vulnérabilité en plus. Cela allait mener à ma perte, j'en étais certaine.

Mais ce que je ne comprenais pas par-dessus tout était le fait que je lui avais parlé alors que j'étais censée avoir peur de lui. Peut-être que cette peur avait diminué puisqu'il n'avait pas retenté quoi que ce soit. Ou alors, était-ce parce que j'avais vu un autre visage de lui ? En effet, cela avait commencé à la soirée après la prestation du « duo de choc ». Il avait un vrai grand sourire sur le visage, mais dès qu'il m'avait grillée à l'observer, son visage était redevenu sans émotions. Puis cette observation était revenue sur la plage. Il s'était montré attentif à ce que je disais, il s'était légèrement livré à moi. J'avais vu une autre partie de lui. Et cette autre partie m'intriguait fortement. Il se cachait sûrement lui aussi derrière un masque.

Ou bien, le nouveau Thomas que j'avais découvert n'était peut-être qu'un rôle et que lui aussi se jouait de moi, comme bon nombre des hommes. Pourquoi la vie était-elle si compliquée ?

J'étais sur ma terrasse en train de déjeuner avec mes parents lorsque William m'interpella.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je voudrais passer la journée avec toi.

Encore ? Mais cela devenait de l'obsession pour moi, ce n'était pas possible. J'acceptai sa demande uniquement pour la matinée. Je voulais rester avec ma famille le reste de la journée.

— Tu veux qu'on aille où ? me demanda-t-il.

Je réfléchis, ne sachant pas vraiment. Puis je me rappelai la soirée de ce soir. Il nous fallait des déguisements. Une matinée shopping nous attendait !

***

— Hors de question que je mette ça !

— Oh allez William, s'il-te-plait ! Je veux voir si elles te vont.

— Non, je ne me ridiculiserais pas.

— Tu choisiras mon déguisement après. Tout ce que tu veux.

Il ralla mais essaya tout de même les trois robes que je venais de lui dégoter. Parce que oui, il allait aller à cette soirée en robe, sans négociations possible. Ce soir-là avait lieu la soirée inversée donc les filles devaient s'habiller en garçon et inversement.

J'attendais devant la cabine d'essayage que monsieur se change pour la troisième fois. Les deux premières robes qu'il avait essayées ne lui allaient pas, je n'aimais pas. Mais j'étais persuadée que cette dernière allait être parfaite.

— Tu seras la plus belle ce soir ! Avec ça en plus, ce sera parfait ! m'exclamai-je en lui tendant une paire de talons de huit centimètres.

— Je te déteste Léna.

— Et moi je t'adore. Allez change-toi, il faut aller chercher les accessoires et mon déguisement.

— Tu m'adores ?

J'avais oublié qu'aucun mot sortant de ma bouche ne lui échappait.

— Façon de parler abruti, répondis-je.

Nous allâmes ensuite chercher mon costume pour ce soir. William me choisit un vrai costume bordeaux avec nœud papillon noir, chemise blanche et des chaussures de costume noires. J'allais avoir très chaud dedans mais j'acceptai sa vengeance.

Nous terminâmes notre shopping dans un magasin d'accessoires. Je lui pris une perruque blonde, un collier ridicule et un petit sac à main. Quant à lui, il me choisit une fausse barbe et une casquette. Oui une casquette avec un costume. Bonjour le look !

***

L'après-midi, je la passai avec ma famille et le groupe à la plage. Les familles des garçons étaient venues nous rejoindre puisqu'elles s'entendaient très bien avec mes parents.

Nous décidâmes de faire une partie de Beach volley. Sarah, Mathéo et moi jouions contre Thomas, Lucas et Yanis. Comme par hasard, Thomas se plaça juste en face de moi et me lançait des regards joueurs. Il me provoquait ce Gilipollas ! Je lui rendis ses regards par de magnifiques regards noirs.

— Si vous avez fini de vous regarder comme des chiens de faïence, on aimerait commencer la partie nous, nous coupa Yanis dans notre provocation.

La partie fut très serrée tout le long de la rencontre. Si mon équipe et moi marquions le point, nous gagnerions le match. Et ce fut le cas. Sarah marqua le point de la victoire avec un magnifique smatch.

Sarah, Mathéo et moi arborions un grand sourire de vainqueurs, tandis que nos adversaires étaient dégoutés. Je regardai Thomas et je le narguai. Sa tentative de déstabilisation n'avait pas marché sur moi.

— Je savais que je devais faire équipe avec vous les filles, vous êtes trop fortes !

— Mathéo, tu me flattes, rigola Sarah.

Nous fîmes notre check d'équipe et retournâmes avec nos familles. Nous devions rentrer pour se préparer pour ce soir. J'avais hâte de voir William tout habillé et maquillé.

Un Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant