Léna
Dimanche 14 août
Je me réveillai doucement et sentis quelque chose autour de moi. C'était Thomas qui m'emprisonnait de tout son corps. Ses bras entouraient ma taille et l'une de ses jambes était posée sur les miennes. La veille, nous étions rentrés assez tard à son mobil-home, nous nous étions douchés et endormis dans les bras l'un de l'autre. Je me rendis compte que pour la première fois depuis le premier janvier, je n'avais fait aucun cauchemar. Thomas était réellement mon remède. Mais je pense aussi que le fait de lui avoir parlé de cette nuit-là m'avait libérée d'un poids très lourd à porter.
Je voulais me lever mais avec le bouffon collé à moi comme un koala se colle à son arbre, je ne pouvais pas bouger.
— Thomas tu dors encore ? chuchotai-je. Thomas ?
— Quoi ? râla-t-il.
— Je veux me lever alors détache-toi de moi.
— Non.
Génial ! J'allais rester combien de temps à ne rien faire encore ? Même si être dans ses bras n'était pas désagréable, je voulais aller aux toilettes.
— Thomas, il faut que j'aille faire pipi ! dis-je en bougeant pour qu'il me lâche.
— Arrête de bouger putain, je veux dormir !
— Eh bah lâche-moi si tu veux dormir !
— Non je ne veux pas que tu partes.
Argh ! Il m'énervait ! J'avais une idée mais il fallait que j'aille vite. Je pris ses bras et les retirai de ma taille en galérant un peu parce que le coco avait de la force même quand il dormait, et je me glissai vite fait hors du lit. J'avais réussi ! J'étais contente, à ce moment-là, de n'avoir jamais négligé les bras à la musculation. Je le savais que cela me servirait un jour.
Thomas se leva peu de temps après moi et nous allâmes pratiquer du sport ensemble. En revenant, nous préparâmes un bon petit-déjeuner constitué de pancakes healthy. J'aidai ensuite Thomas à préparer Jade et Mathis pour le club enfant.
Arrivés devant le club, une jeune animatrice accueillait les enfants.
— Salut Thomas ! dit-elle au concerné avec un grand sourire.
— Salut Marion.
C'était qui celle-là ? Pour qui se prenait-elle à regarder mon copain comme elle le faisait ? Je pris la main de Thomas pour qu'elle voit qu'il était à moi.
— Jalouse, me murmura Thomas avec un sourire scotché sur le visage.
— N'importe quoi !
Bien sûr que j'étais jalouse mais je n'allais pas le lui avouer. Cela satisferait son ego surdimensionné.
— C'est trop nul que tu partes ! s'exclama Mathis.
— Oui je sais, mais je n'ai pas le choix. Allez, je veux un gros câlin !
Je m'accroupis et je les pris dans mes bras.
— Tu vas trop nous manquer ! dit Jade.
— Vous aussi.
Je les laissai ensuite partir rejoindre leurs copains tandis que Thomas et moi rentrâmes au mobil-home pour charger la voiture de mes bagages.
Une fois tout cela fait, nous allâmes chez Lucas pour dire au revoir à tous les Cinglés. Ils allaient terriblement me manquer. Sarah commençait à pleurer, ce qui m'entraina à le faire aussi. Je les pris tous dans mes bras en les remerciant de m'avoir accueillie dans leur groupe et d'être ce qu'ils étaient. Nous nous promîmes de continuer à se parler par messages et à s'appeler régulièrement. Puis, c'était déjà l'heure de partir. Je montai du côté passager de la voiture tandis que Thomas prenait le côté conducteur. Je fis un dernier signe de main à Sarah et aux garçons et la voiture se dirigea hors du camping.
Thomas s'arrêta à son lieu secret pour me montrer la vue de jour et nous y restâmes une quinzaine de minutes avant de reprendre la route direction la gare.
Nous attendions tous les deux l'arrivée de mon train, dans les bras l'un de l'autre. Je ne voulais pas le quitter. Nous venions de nous mettre ensemble et voilà que nous allions attaquer une relation à distance. Mais j'y croyais. Je savais que nous allions y arriver. J'avais confiance en lui, j'avais confiance en nous. Ce « nous » qui n'était que récent.
À l'entente de l'arrivée du train, j'embrassai Thomas dans un baiser d'au revoir.
— Je ne veux pas partir... Je ne veux pas me séparer de toi alors qu'on vient de se mettre ensemble.
— Ça ne m'enchante pas non plus mais on n'a pas le choix. Je te promets de t'appeler tous les jours. Et toi, promets-moi de m'appeler si Jules s'approche de toi ou te fait du mal. Je serais là en un claquement de doigt pour le buter.
— Je te le promets.
Nous nous embrassâmes une dernière fois et je le quittai à contre-cœur pour monter dans mon train. Je m'assis du côté du quai où il se trouvait et je le vis enfiler son casque de moto. Que foutait-il avec son casque de moto alors que nous étions venus en voiture ? Je ne me questionnai pas plus que cela étant donné que j'étais triste de partir. Nous restâmes les yeux dans les yeux jusqu'à l'avancée du train. Je lui fis pleins de bisous et laissai ma main sur la vitre. Il me fit un dernier signe de la main en affichant son sourire que j'aimais tant. Il était beaucoup plus beau avec un sourire qu'avec son expression froide qu'il affichait à longueur de journée. Dire que ce côté-là de lui était dû à ses connards de parents...
Puis, sans que je n'aie le temps de comprendre quoi que ce soit, des hommes tout en noirs et cagoulés débarquèrent sur le quai où se trouvait Thomas et tirèrent sur lui. En un rien de temps, il se trouvait au sol dans une mare de sang, son propre sang.
— NONNN !!! THOMAS !!! hurlai-je en pleurs.
Je me levai d'un bond et courus jusqu'à la porte la plus proche.
— ARRÊTEZ LE TRAIN ! OUVREZ LES PORTES ! LAISSEZ-MOI SORTIR ! continuai-je en tapant des poings sur la porte.
Des contrôleurs m'attrapèrent et me firent reculer.
— LÂCHEZ-MOI !
Je me laissai tomber, brisée de partout, mon cœur en miettes.
— Laissez-moi le retrouver... Laissez-moi retrouver Thomas...
Je n'avais même pas pu lui dire que je commençais à tomber amoureuse de lui. Je venais tout juste de l'avoir qu'on me l'arracha aussitôt. Qu'avais-je mérité pour vivre tant d'horreur ? Pourquoi tous les malheurs qui pouvaient exister sur Terre s'acharnaient sur moi ? Comment allais-je réussir à vivre alors que seul lui était mon remède au cauchemar qu'avait créé Jules ? Quand un cauchemar se terminait, un autre apparaissait. Je vivais dans une boucle sans fin. Je vivais dans un film d'horreur. Tout cela ne s'arrêtera donc jamais.
À suivre...
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Ça y est... Un Amour de Vacances est terminé. Je ferais un live sur Instagram dans quelques semaines pour parler tous ensemble de l'histoire et que je puisse répondre à un maximum de vos questions, si vous en avez :)
N'hésitez pas à me donner votre avis sur l'ensemble de l'histoire ;)À bientôt,
✨ Laura ✨
Instagram : laura_godzinski
Tiktok : lauracting
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Un Amour de Vacances
RomantizmUne vie simple, sans complications ni obstacles, est impossible. Mais que se passe-t-il quand la vie s'acharne sur vous ? Que se passe-t-il lorsque deux personnes au passé sombre se rencontrent ? Cela entraine-t-il le chaos ou l'équilibre ? Léna Lop...