Chapitre XXXIV

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⚠️ Chapitre à caractère sensible ⚠️
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Thomas

Je ne savais pas pourquoi je l'avais emmenée ici. J'en avais eu envie. J'étais bien avec elle. Je me sentais apaisé, à ma place.

— Comment as-tu découvert cet endroit ?

Je m'attendais à ce qu'elle me pose cette question. Étais-je prêt à lui répondre ? Étais-je prêt à lui confier la raison ? Le voulais-je ? Oui. C'était même peut-être pour cela que je l'avais amenée ici.

— J'avais cinq ans. On était au printemps. C'était en fin de journée. J'étais tranquillement en train de jouer avec Marine dans la salle de jeux lorsque mon père est rentré.

Flashback (villa des Morassi – quatorze ans auparavant)

« Avec Marine, nous jouons aux Playmobil. C'est notre activité préférée.

— Thomas, descends immédiatement !

Papa vient de crier et il n'a l'air pas très content. Je vais sûrement encore recevoir des coups de sa part. J'ai mal quand papa me tape dessus et maman ne dit jamais rien. Mais papa me dit toujours que c'est pour mon bien, pour me punir de faire des bêtises. Qu'ai-je fait cette fois-ci ? Je n'en sais rien.

— Qu'est-ce qu'il y a papa ?

Maman et papa sont assis dans le canapé entrain de m'attendre.

— La maîtresse nous a appelés aujourd'hui. Depuis quand tu te bats avec tes camarades ?

C'est donc pour cela. Je ne vais pas lui mentir, il le saura et ce sera pire.

— Papa, ce n'était pas ma faute. Théo m'a poussé dans la cour de récréation sans raison alors je me suis défendu.

— Ce n'est pas une raison Thomas ! On ne t'a pas élevé de la sorte ! Tu n'es qu'un bon à rien qui fait honte à la famille ! Et ne m'appelle plus papa, je ne veux pas que tu me rappelles que j'ai un fils comme toi.

Les mots de papa sont durs mais il a sûrement raison. Je suis tellement horrible qu'il ne veut plus être mon papa... Je commence à pleurer même si je sais qu'il n'aime pas cela. Papa me prend par le bras, il me fait mal tellement il le serre fort. Je sais où il m'emmène et je ne veux pas y aller.

— Non, je ne veux pas y aller ! S'il-te-plaît papa ! Je ne recommencerais plus, promis !

— Tu le dis à chaque fois, mais tu recommences toujours. Tu vas avoir ce que tu mérites, c'est tout.

Nous entrons dans la pièce horrifique. C'est comme cela que je l'ai appelée. Dans cette pièce, il n'y a qu'un vieux lit, une chaise et une petite fenêtre en hauteur. Maman s'assoit sur la chaise et allume une cigarette comme d'habitude, papa me jette au milieu de la cave et commence à défaire sa ceinture.

— Déshabille-toi. Entièrement.

C'est bizarre. D'habitude, papa me demande d'enlever seulement mon haut. Je fais tout de même ce qu'il m'a ordonné. Il s'approche ensuite de moi et me gifle de toutes ses forces. Je tombe au sol, un peu sonné, mes larmes dévalant sur mes joues.

— Mets-toi sur les genoux ! Et arrête de pleurer, on dirait une fillette !

Je fais ce qu'il me dit et il me fouette avec sa ceinture. Cela fait très mal, je n'arrive pas à contrôler mes larmes. Papa continue de me fouetter le dos, les bras et le ventre. Je vais devoir mettre un colle-roulé alors qu'il commence à faire chaud dehors. On va encore se moquer de moi à l'école.

Un Amour de VacancesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant