HOME - Chishiya x OC [AIB]

ch24

[Temps imparti : deux heures.]

Ren avait un sourire mesquin pendu aux lèvres, ses yeux s'étaient à nouveau remplis de cette étincelle d'excitation, la partie était lancée. Le moment était venu d'en finir avec ce monde. Elle trépignait d'impatience à l'idée de commencer ce fameux jeu qui terrorisait tout le monde, c'était supposé être le réglage de compte final avec cet endroit maudit.

Sans une once d'hésitation, dès que le début du jeu fut annoncé, les gens autour d'elle se ruèrent dans les cages d'escaliers vers les étages inférieurs, n'ayant en tête qu'une seule chose : retrouver leur paire.

Mais Ren ne changea pas d'étage, intriguée par le lieu, elle se mit plutôt à explorer les longs couloirs du bâtiment. De toute façon, Chishiya ne se dépêcherait sûrement pas non plus, alors autant prendre son temps.

Elle longea le corridor, flânant un peu, observant ses alentours. Elle se demandait ce qu'il y avait dans ces chambres si nombreuses. Elle savait que dans ce monde, rien n'était laissé au hasard, tout était toujours méticuleusement planifié, alors ça lui paraissait illogique que ces chambres soient inutiles.

Elle se décida à ouvrir l'une d'elles, et fut surprise de voir qu'elle s'ouvrît en toute aisance. La pièce était comme le reste de l'hôtel ; complètement plongée dans le noir. Elle hésita à y entrer, mais ne pouvant résister à sa curiosité, elle choisit de passer le pas, pénétrant le noir épais, et refermant la porte derrière elle. Elle tâtonna les murs dans l'obscurité pour se repérer, et de ce qu'elle pouvait difficilement discerner dans la pénombre, c'était une chambre assez banale.

Elle se mit alors à ouvrir les meubles qu'elle trouvait, dans un tiroir de commode banal, elle tomba sur un gros stock d'armes. Gentiment, elle redessina les traits des dites armes en reconnaissant des poignards, des matraques, des armes à feu, toutes sortes d'objets à but défensifs. Elle se saisit de quelques-uns d'eux, sachant qu'elle en aurait besoin.

C'est là qu'elle entendit soudainement un bruit interloquant venir du couloir dans lequel elle se trouvait avant, suivi juste après d'un cri qui résonna en écho. Son sang ne fit qu'un tour en comprenant ce qui était en train de se passer : le massacre commençait.

Elle s'aligna avec la porte, attentive aux bruits et après quelques secondes de silence, elle passa discrètement sa tête dans l'entrebâillement, curieuse de voir ce qui se passait.

Mais il n'y avait déjà plus rien, les personnes s'étaient volatilisées.

Très silencieusement, elle s'extirpa de la chambre, se faufilant vers l'origine des bruits précédents. En marchant à tâtons, elle percuta dans quelque chose de mou qu'elle devina être un corps. Quelqu'un avait été tué, et c'était prévisible, elle n'en était pas choquée.

Ren se serait peut-être attardée dans un autre contexte mais là, elle n'avait pas le temps, ni l'intérêt. Elle n'avait qu'un objectif en tête : gagner.

Elle se faufila dans la cage d'escaliers, pas à pas, essayant d'être là plus discrète possible au cas où elle tomberait sur quelqu'un dans le débouchement du prochain couloir. Arrivant à l'étage du dessous, le troisième, elle se questionna en trouvant le couloir principal complètement vide. Pas de bruit, pas de présence, pas de corps, pas de chambre ouverte, juste le calme.

Même si ça paraissait étrange, elle se permit de baisser sa garde et d'avancer un peu plus vite, peu intéressée par cet étage. C'est en essayant de reprendre une cage d'escaliers qu'elle se fit attraper par une poigne violente qui la propulsa contre un mur.