23 : Le bout du tunnel

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PDV - Mona

Lewis commence à me manquer. J'ai envie de reprendre contact avec lui, mais je ne sais pas s'il voudra bien m'adresser la parole... Je n'ai plus qu'une épreuve à passer avant d'avoir terminer le lycée. Christiane me laisse deux semaines de congé  pour souffler avant de reprendre le travail. Nous avons eu une longue discussion par rapport à mon planning. Je vais travailler beaucoup plus durant l'été et je reviendrais vers elle à la rentrée pour arranger mes heures par rapport à mon emploi du temps. Enfin, tout dépend si je suis prise à Angers. Mais bon, il n'y pas de raison que je ne sois pas prise. J'ai un bon dossier et j'ai pas mal de projet en cours. Ah, si, c'est un robot qui choisi les avenirs des jeunes aujourd'hui... Je préfère tellement plus discuter avec une personne pour voir si c'est ce que je recherche ou pas. Et puis je ne vois pas comment ils peuvent voir la détermination des élèves alors qu'on écrit tous plus ou moins la même chose sur nos dossiers.

    Malgré mon éloignement avec le monde extérieur, je suis très fatiguée. J'ai l'impression d'avoir dix kilos sur chaque épaule sans compter les deux boulets qu'on m'a attaché aux chevilles.

    Il ne me reste qu'une heure et demie avant la fin de mon dernier service avant mes vacances au café. Je notais une commande sur l'ordinateur lorsqu'un client demande mon attention.

    — Je termine ceci et je suis à vous. Vous pouvez déjà me donner votre choix, dis-je en continuant de taper sur l'ordinateur le plus vite possible.

    — Je prendrais un cappuccino brûlant s'il te plaît princesse.

    Je cesse tous mes mouvements. On a pas de cappuccino à la carte car nous sommes en rupture de stock.

    Évidemment qu'il le sait puisque c'est moi qui l'ait marqué sur toute les cartes, sur le site et même sur le comptoir. Je ne savais pas que Lewis fait attention à ce genre de chose, je commande toujours un cappuccino brûlant.

    Je valide la commande sur l'ordinateur avant de lever les yeux sur lui. Il sourit de toutes ses dents. Il tend le bras par dessus le comptoir et il approche sa main de mon visage. Délicatement, il libère ma boucle d'oreille qui était coincée dans une mèche de cheveux. J'ouvre la bouche à plusieurs reprises sans sortir aucun son.

    — Je sais qu'il n'y a pas de cappuccino. Tu finis dans combien de temps ?

    Julia sort de la salle de pause. Elle s'arrête au comptoir puis regarde l'ordinateur. Elle relève la tête dans ma direction.

    — Qu'est-ce que tu fais encore ici toi ? T'as fini il y a cinq minutes ! Va te changer et que ça saute ! Aller ouste ! On veut plus te voir !, s'exclame-t-elle en me poussant vers les vestiaires.

    Elle ouvre la porte en me faisant un clin d'oeil avant de me presser pour que je m'en aille. Je récupère mon pourboire dans mon tablier avant de l'enlever et de le déposer dans mon casier. Je détache mes cheveux avant de prendre mon sac et de sortir de la pièce.

    Lewis est accoudé au comptoir, il doit sûrement m'attendre. Je me racle la gorge pour le prévenir de mon arrivée. Il lève la tête et me fait signe de le suivre. Julia qui nettoie une table à la sortie du café me fais un grand sourire. Elle pointe Lewis du menton en me disant, je cite, « il est sacrément sexy » sans sortir aucun son de sa bouche. Je rigole tout en me précipitant dehors pour rejoindre Lewis. Il prend ma main pour m'entraîner jusqu'à sa voiture. Il ouvre ma portière avant de la refermer une fois que je suis à l'intérieur. Je m'empresse d'envoyer un message à ma mère pour lui dire qu'il est inutile de venir me chercher pour l'instant car je suis avec Lewis.

    Il démarre la voiture sans un mot. Lorsque nous ne sommes plus dans le centre ville, il met sa main sur ma cuisse. Cette sensation m'avait manqué. Ce n'était qu'un mois mais je l'ai trouver beaucoup plus long que tout les autres mois de l'année.

À ma place - EN RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant