À ma place - EN RÉÉCRITURE

30 : Princesse

PDV - Lewis

Je viens de finir ma première semaine dans ma nouvelle entreprise. J'aime beaucoup leur façon de travailler. C'est joyeux et sans prise de tête tout en étant productif et sérieux. Ils n'attendent pas de moi ce que je suis incapable de faire, ils prennent le temps de m'expliquer ce dont je dois m'occuper. Je suis content de voir que je me débrouille bien. Je comprends toutes mes tâches du premier coup.

    Jay et Maïna vont un peu mieux. Ils ont décidé de reprendre le travail pour ne pas y penser. Je peux comprendre cette réflexion. Cependant, Maïna ne reprend pas en tant que DJ. Sa santé est trop fragile pour qu'elle puisse mixer en festival ou en soirée. Pour le moment, elle préfère se concentrer sur un album qui pourrait sortir d'ici un an. Je suis content pour elle parce qu'elle a trouvé une motivation de se lever chaque matin. Jay est de retour à la salle de sport. J'en profite pour venir dès que j'ai le temps afin de le voir. Il ne parle pas beaucoup mais je sais qu'il a du mal à rester souriant devant ses employés. Il n'en a pas parlé au travail, il a prétendu que sa mère avait des problèmes de santé. Cependant, je ne sais pas si son mensonge va tenir longtemps la route parce que Flavie va régulièrement voir son fils à la salle. Elle a été mise au courant de la grossesse de Maïna quelques jours après moi. Depuis la perte de leur enfant, on se relai tous pour les occuper au maximum. Lorsqu'on sent qu'ils ont besoin d'espace, on s'en va et on revient quelques jours plus tard. Pour le moment, ça à l'air de leur convenir. On verra bien, leurs désirs seront des ordres.

    J'ai entendu Mona pleurer cette nuit. Quand j'ai voulu la prendre dans mes bras ne sachant pas la raison de ses pleurs, elle m'a insulté. J'ai pas compris tout de suite jusqu'au moment où j'ai remarqué mon roman sur ses genoux. Je me suis amusé à l'embêter. Ce matin, lorsqu'elle s'est levée, je lui ai demandé si ses yeux n'étaient pas trop gonflés. Je comprends pas pourquoi elle m'a jeté un coussin du canapé sur la gueule... Je pensais bien faire pourtant. En m'inquiétant de l'état de ses yeux...

    Je préfère passer par l'humour pour éviter ma gêne causée par le fait qu'elle a compris chaque message caché qui lui était destiné. D'un côté, je suis heureux d'avoir réussi à lui dire ce que j'ai toujours pensé, mais d'un autre, je me suis mis à nu devant elle. Si elle veut, elle peut me détruire en quelques mots. Sauf que je sais au fond de moi qu'elle ne le fera jamais. Elle n'est pas du genre à s'attaquer aux gens avec ces choses là. De plus, je ne compte pas m'embrouiller avec elle. On est tous les deux sanguins, donc si un jour on vient à s'énerver au maximum, je pense qu'il faudra faire évacuer la ville entière. Ça risque d'être très dangereux, aussi bien pour nous que pour ceux qui nous entourent.

    Il est dix-huit heure lorsque je pousse la porte de chez moi. Mona travaille ce soir, je suis donc tout seul. Je dépose mes affaires rapidement avant d'appeler Rox pour le sortir. Sauf que c'est Moon qui arrive pour se frotter à mes jambes. Je me baisse pour lui dire bonjour au moment même où j'entends des pas lourds dans les escaliers. Ce chien n'est vraiment pas discret...

    Il saute sur mes jambes comme à chaque fois que j'ouvre la porte d'entrée. Je trouve ça mignon. Je ne comprends pas pourquoi les gens disent que les staffs américains ne sont pas gentils, le mien est adorable ! Il va chercher sa laisse qui est posé sur la table basse du salon avant de revenir vers moi. Il me la dépose aux pieds tout en remuant rapidement sa queue témoignant de son envie d'aller courir dehors. Je récupère la laisse avant de l'attacher au collier de Rox. Nous allons dans les champs et je joue un moment avec l'animal.

    Lorsqu'on revient à la maison, je vois la voiture de Mona garée derrière la mienne. Je détache Rox une fois dans le jardin avant d'avancer jusqu'à la terrasse. La porte d'entrée est ouverte donc Mona doit être dehors.