À ma place - EN RÉÉCRITURE

18 : Rox

PDV - Lewis

   Ça fait deux semaines que l'année a commencée. Mona a repris les cours il y a une semaine et demie. Elle se concentre au maximum sur le bac. Nous nous parlons au téléphone la plupart du temps durant ses pauses ou le soir. Nous révisons en même temps malgré qu'on ne soit pas dans la même pièce. C'est agréable. Jay est au courant de notre relation. Mais je lui ai bien précisé qu'il n'y avait rien d'officiel. D'autant plus que je passe le plus clair de mon temps à la bibliothèque, à l'entreprise ou à la fac. Je fais une pause sur l'écriture de mon roman afin de me concentrer. Les premiers examens sont demain ; donc j'ai pris la décision de ne pas réviser aujourd'hui pour ne pas tout mélanger au moment venu. Je viens de rendre le dernier roman que j'avais à traduire à l'entreprise.

    Je suis sur la route pour rentrer chez moi. Je fais attention car il fait nuit et il pleut et la route est glissante surtout dans les virages. J'aperçois une ombre sur la route. D'un élan de panique, je tourne le volant d'un mouvement brusque. Une fois le véhicule arrêté, je sors pour voir ce qu'est l'ombre. Je ne vois plus rien, mais je suis sûr de moi. J'ai vu quelque chose sur la route. Alors je continue à chercher.

    J'entends un couinement venir du fossé. C'est sûrement un animal. J'espère que je ne l'ai pas touché. Je m'approche en faisant le moins de bruits possibles. Lorsque j'arrive au niveau des couinements, je peux enfin distinguer un chien. Enfin, c'est plus un chiot. Il est gris et blanc. Malgré la faible lumière qui vient de mes phares, je reconnais la race du chiot. C'est un staff américain. Je me baisse pour le récupérer et vérifier s'il n'a rien. Il est craintif mais il se laisse approcher. Je le porte jusqu'à ma voiture. Il doit être à quelqu'un ; mais je préfère le ramener chez moi. Je ne veux pas que les propriétaires prennent le risque de sortir pour venir le récupérer avec cette tempête. Je le dépose délicatement sur le siège passager avant de reprendre la route. Le chiot couine toujours à côté de moi. Il me fait mal au coeur.

    Je me gare et porte le chien jusqu'à chez moi. Dès que je passe la porte, je le mets sur la table afin de vérifier si je ne l'ai pas touché. Il a quelques brûlures, mais ce n'est pas avec la voiture qu'il les a eu. Ça ressemble à des brûlures de cigarettes. J'ai changé d'avis, je n'appellerai pas les propriétaires. Désormais, c'est moi son maître. Qui peut bien faire ça à un animal aussi mignon ? Des monstres. Voilà ce que peuvent faire des monstres. Demain après les examens, j'irai chez le vétérinaire pour soigner ce bébé. J'espère qu'il ne le rendra pas aux propriétaires. Si c'est le cas, j'irai porter plainte contre maltraitance.

    Je prends une serviette propre et je sèche le chiot en faisant attention à ne pas appuyer sur les blessures apparentes. Une fois sec, je le nourri et je lui donne à boire.

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Le lendemain, 15h58

    Je viens de sortir de mon dernier examens de la journée. Le prochain est dans deux jours. Je pense que je me suis plutôt bien débrouiller. La mission la plus urgente est d'aller chez le vétérinaire. J'ai appelé ce matin et ils m'ont donné rendez-vous à dix-sept heure. Je m'installe dans la voiture lorsque je reçois un appel de Mona.

    — Ouais Mona. Ça va ?

    — Oui et toi ?

    — Oui, j'ai trouvé un chiot. J'ai failli le shooter hier, mais je l'ai évité au dernier moment. J'ai rendez-vous tout à l'heure chez le véto.

    — Oh merde ! Il va bien ? Tu l'as pas touché rassure-moi.

    — Non, mais il a des traces de brûlures sur le corps. Il doit avoir trois-quatre mois maximum. Je le laisserai pas retourner là d'où il vient.