Kiss me... Good bye

Chapitre 18 - Charlotte

Le Uber finit par arriver et on s'engouffre à l'intérieur. Le chauffeur a mis le chauffage, et je me réchauffe doucement. Il ne fait pas froid pourtant, mais ce doit être la fatigue. D'ailleurs sans m'en rendre compte, je commence à m'assoupir. Lorsque je rouvre les yeux, je suis collée contre Dorian, ma tête reposant sur son épaule. Il me secoue doucement pour que je me réveille.

— On est arrivé Charlotte !

— Oh, zut, pardon, je me suis endormie sur toi !

— Ce n'est pas grave !

Je me sens gênée de m'être coller contre lui de cette manière, mais c'était agréable. Sans savoir pourquoi je sens les larmes me monter aux yeux et je sors de la voiture rapidement pour pas qu'il s'en rende-compte. Manque de bol, il sort derrière moi et m'attrape le bras.

— Hé, ça va ?

Je baisse la tête, si je réponds les sanglots vont sortir. Qu'est-ce qui m'arrive en ce moment. Je suis plus forte que ça d'habitude et là j'ai l'impression d'être à fleur de peau en permanence. Je ne sais pas pourquoi en sa présence, je ne contrôle pas mes émotions.

— Charlotte ?

Sa voix est douce, chaude. Il n'est qu'à quelques centimètres de moi, si près, trop près. J'ai envie de me coller contre lui. Juste quelques minutes j'ai envie qu'il me serre dans ses bras.

— Excuse-moi, je vais rentrer... je bredouille à peine audible.

Comme s'il percevait mon dilemme, il me tire d'un geste sûr contre lui et me plaque contre sa poitrine, m'entourant de ses bras. Je n'ose pas tout de suite faire de même, restant un peu figée contre son corps musclé puis je me laisse finalement aller et glisse mes mains dans son dos, pour sentir sa chaleur. Il me serre plus fort contre lui, si bien que je sens les battements de son cœur qui se sont accélérés. Je respire son odeur, il ne porte pas de parfum, mais son tee-shirt à une légère effluve de lavande, mélangée à son odeur corporelle. Sans m'en rendre compte des larmes s'échappent et coulent lentement le long de mes joues. J'ai envie de rester comme ça, sans bouger. Il me fait du bien, ça m'avait tellement manqué d'avoir un câlin. J'en fais avec Audrey, mais ce n'est pas comparable à celui viril d'un homme, c'est différent.

— Tu veux que je monte avec toi ? demande-t-il doucement.

Je soupire.

— J'ai quelqu'un dans ma vie Dorian, ce n'est pas une bonne idée, dis-je en me reculant un peu à contre cœur.

Je baisse à nouveau le visage, je n'ose pas le regarder.

— Je sais que tu as quelqu'un, je me suis mal exprimé, je voulais dire monter avec toi, juste pour rester un peu comme ça, comme des amis, rien de plus. Je ne te toucherai pas.

J'hésite quelques instants puis je finis par dire oui d'un hochement de tête. Je sors mes clés de mon sac et Dorian me suit dans le hall de l'immeuble.

— C'est classe ton immeuble, relève-t-il.

— Ouais c'est le quartier bourge, Contades, rigolé-je.

Nous montons dans mon appartement, enfin l'appartement de Fabien et moi et je lui propose une boisson. Lorsque je viens le rejoindre sur le canapé, la gêne revient immédiatement. Je m'assois à ses côtés en gardant une distance raisonnable d'un mètre, ce qui le fait sourire.

— Je suis monté pour te prendre dans mes bras, ça va être un peu compliqué si tu te mets aussi loin ! Viens par-là, ajoute-t-il en en désignant la place juste à ses côtés.

Je me déplace, le regard fuyant et il passe son bras autour de mes épaules.

— Détends-toi Charlotte !

— Oui pardon.

— Arrêtes aussi de t'excuser pour tout. Je ne vais pas t'engueuler !

— Je ne veux juste pas te déranger.

— On se mate un film ? Tu aimes quoi ? demande-t-il en attrapant la télécommande sur la table basse.

— Je ne sais pas, un truc d'action ?

— Il trouve un film qui semble sympa, le met puis se cale correctement contre le dossier du canapé et me ramenant vers lui.

Doucement je me calme contre lui. Il est gentil, il est même carrément adorable. Nous restons un long moment comme ça, puis sans crier gare, il me lance en se raclant un peu la gorge :

Je te propose un truc, Charlotte.