Chapitre 29 - Dorian

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Je me réveille avec un mal de crâne pas possible, allongé sur un matelas gonflable pour les piscines. Je tends un bras pour voir qui est à côté de moi sans ouvrir les yeux, je n'y arrive même pas !

— Putain, enlève ta main, râle Mika.

Je n'ai plus la notion du temps ni aucune idée d'où on est. Qu'est-ce qu'on fout au bord d'une piscine ? J'ai envie de gerber. Je me redresse, mais je n'ai pas le temps de réussir à me lever, je vomis tout ce que j'ai dans l'estomac. On est sorti hier soir et je me rappelle notre arrivée dans un club, un genre de bordel et ensuite blackout complet. Aucun souvenir. On est d'ailleurs sorti quasi tous les soirs, mais on n'était pas rentré dans des états pareils. Je finis par réussir à me mettre debout non sans mal. Je me dirige comme je peux les yeux à demi ouvert et cherche ce qui ressemblerait vaguement à une salle de bain. Je rentre dans la cabine de douche tout habillé et je laisse l'eau chaude me sortir de ma torpeur. Une fois le vomis enlevé, je me dessape, difficilement. Putain ça fait du bien. J'essaie de me souvenir de ce qui s'est passé hier soir, mais impossible. Je me rappelle juste avoir fumé du shit avant de partir mais ce n'est pas ça qui nous a mis KO.

Je passe une serviette autour de ma taille en sortant et essors mes fringues pour les poser sur un rebord et les faire sécher. Je retourne près de la piscine à la recherche des autres, l'esprit déjà un peu plus clair qu'avant. Otto, le chanteur des Hell's Farmer, m'interpelle avec son accent à couper au couteau.

— Hey, Franzose, vous avez apprécié le deutsch LSD ! ahah. Il faut manger beaucoup aujourd'hui. Essen, essen, du verstehst ?s'amuse-t-il en me tapotant l'épaule.

— Tu nous as fait prendre quoi putain ? je râle en me retournant face à lui.

— Deutsch LSD, meilleure la drogue allemande, ja ! Vous étiez bien déchiré hier soir et hyper chaud. C'est votre copine qui voulait, je lui ai donné tout ce que j'avais ! Eine kleine hexe ! Sexy hexe ! Ahah.

Je ne réplique pas, ça ne sert à rien, mais je suis énervé ! Cette conne de Solène nous a filés du LSD. Fais chier. Fumer des joints et boire de l'alcool, ça passe, mais de la putain de drogue... J'ai les nerfs. Je cherche Karim du regard inquiet, mais je ne le vois pas.

— Otto, où sont nos affaires ?

— À l'appart à Alexanderplatz, wir gehen später zurück ! On est chez des potes ici, tu veux des fringues ?

— Ouais, ça m'arrangerait ! Merci.

Je le suis et nous montons à l'étage. La maison est énorme, je ne sais pas à qui elle appartient, mais c'est du haut niveau. Otto me file un bermuda et un tee-shirt.

— T'as vu Karim ?

— Nein !

En bas, Mika est toujours couché sur l'espèce de bouée et je ne vois ni Karim, ni Tristan et encore moins l'autre pétasse que j'ai envie de défoncer. De plus, pour combler ma mauvaise humeur, je n'ai pas remis la main sur mon téléphone non plus.

— Relaxe mec ! reprend Otto en me serrant les épaules.

— Solène nous à filer ta drogue sans rien nous dire !

— C'est rien, juste mange beaucoup aujourd'hui et tu seras en forme ! Du verstehst ? Hein ? insiste-t-il en mimant l'action. On a l'habitude nous !

Solène est une conne finie. À quoi elle pensait merde ! La semaine s'est super bien passée, on a fait des jams de malade mentale avec ces mecs, Lukas est un schredder de fou furieux mais il faut que ça se finisse mal. Je donne un coup de pied là où Mika est couché.

— Oh debout ! je râle. On se casse !

— Hein ?

— On se casse ! je répète. Faut trouver Tristan et Karim, je ne sais pas où ils sont.

Kiss me... Good byeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant