The Shade Of Sosthène

CHAPITRE 34

Les doigts posés sur mon haut bleu, je me débats longuement avec le col avant de le retirer pour le jeter sur les dizaines d'habits déjà présents sur mon lit.

— Tu te prépares pour ton mariage ou un rendez-vous galant ? ricane ma mère.

Après un soupir de ma part, ses mains fouillent dans le tas de vêtements avant d'en sortir plusieurs hauts, sauf que je refuse de porter mes vieux t-shirts qui servent uniquement pour les entraînements de surf.

— Je ne sais pas quoi choisir, il faut mettre beaucoup de parfum ? Mes boucles ne sont pas trop en désordre ?

Sous mon air paniqué, elle pose rapidement ses mains sur mes épaules afin que ma respiration se calme légèrement.

— Tu es parfait mon ange, tu ne peux pas être plus beau que ça crois-moi.

Un sourire prend place sur ses lèvres et une voix plus rauque me fait sursauter entre ses bras, mon père aurait certainement pu pleurer s'il n'était pas déjà occupé à repousser mes vêtements et poser la grande boîte qui était sous son coude.

— Ces hauts n'iront pas, mais je pense que celui-là est au-dessus de tes espérances.

Ses yeux montrent inconsciemment la boîte sur mon lit accompagnée d'une carte alors qu'ils sortent tous les deux en lançant un sourire, mes doigts s'emparent d'un bout de papier.

" Tu n'es pas obligé de l'accepter, je voulais que tu te sentes à l'aise avec ton haut préféré. "

Dès que je retire le couvercle, mes yeux s'écarquillent à la vue de la chemise blanche Ralph Lauren, celle que j'avais perdue il y a quatre ans durant la compétition. Celle que Griffin m'avait volée et que je n'avais jamais pu retrouver.

Subitement, des mains passent par-dessus mes épaules afin d'attraper la chemise pour la déboutonner sans attendre, l'odeur de vanille qui flotte dans les airs commence à me faire sourire.

— Tes parents m'ont ouvert. chuchote-t-il.

En me retournant entre ses bras, mes lèvres frôlent les siennes avec douceur et la légèreté de la chemise me fait légèrement frissonner.

— Combien d'argent as-tu dépensé au juste ?

Ma cheville douloureuse n'est rien comparée à ses mains qui glissent sur mes épaules nues. Mes lèvres s'entrouvrent légèrement de plaisir.

— Ne pense pas à ce que j'ai pu dépenser coração.

Hochant la tête, je remonte la chemise avant de la boutonner.

— Est-ce qu'on peut.. parler de Griffin ?

Il déglutit et récupère la chaise du bureau en s'asseyant dessus, je sens que cette discussion va être loin de me plaire.

— Demande tout ce que tu veux, cette fois j'y répondrais.

— Il m'a menacé ?

Ses yeux se ferment lentement pendant que ses doigts triturent nerveusement les pans de son haut.

— Une tentative de viol est plutôt claire à comprendre, mon cœur.