Chapitre 2 - Abby

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Munie de mes deux grosses valises et de mon sac à dos remplis de mes effets personnels, j'attends mon futur coloc, Quentin, en bas de l'hôtel. J'aurais pu faire le chemin jusqu'à chez eux à pied, comme l'appartement situé dans le quartier du Gros Caillou ne se trouve qu'à une quinzaine de minutes, mais il a décidé de venir me chercher en voiture. Mon futur colocataire arrive rapidement, ce qui m'étonne avec la circulation parisienne. Il observe étrangement mes valises en sortant de la voiture.

— Tu n'as que ça ?

Je veux l'aider à les ranger dans le coffre, mais il m'en empêche alors je le regarde faire.

— Je reçois d'autres cartons par camion la semaine prochaine.

— Ah d'accord. J'étais étonné de voir une nana avec si peu d'affaires.

— C'est quoi ces clichés ? ricané-je et il hausse les épaules.

— Quoi ? Ose me dire que c'est faux ?

Je lève les yeux au ciel et monte dans la voiture, Quentin me rejoint rapidement et nous prenons la route en direction de mon futur appart.

— Ton pote sera là ?

— Nope, il travaille.

— Décidément, rié-je. Il n'est jamais là. Il s'appelle Casper ?

Quentin se met à rire puis me lance un regard en coin pour rester concentré sur la route.

— Crois-moi, il sera plus présent que moi. Et non, c'est Gabin.

Je perds mon sourire et mes yeux s'écarquillent.

— Quoi ? fait-il inquiet.

— Rien, rien. Pardon.

Quelle est la probabilité pour que mon futur coloc s'appelle comme lui ?

— Il travaille de neuf heures jusqu'à dix-sept heures, il est journaliste. Tout comme moi. Mais moi je suis reporter, donc je me déplace souvent sur le terrain national comme à l'international, pour des durées courtes ou plus longues.

Je suis pétrifiée en regardant l'euphorie de la vie Parisienne défiler. On me fait une blague, n'est-ce pas ? Est-ce que... NON ! Je refuse d'un croire et d'y penser une seule seconde. Et de toute façon, on arrive bientôt à l'appartement.

Cette fois, Quentin me laisse monter une valise pour éviter de faire des allers-retours jusqu'au sixième étage, pendant qu'il prend la deuxième et la plus lourde, bien entendu.

Comme si c'était la première fois que je la voyais, je ne peux cesser de m'extasier devant la pièce principale. Elle est plutôt grande, sur notre droite quand on passe le couloir de l'entrée, se trouve une cuisine américaine dans des tons noirs et blancs, ouverte sur le salon/salle à manger. Une grande table noire siège au centre de la pièce. Finalement, le coin salon avec des canapés et fauteuils blancs et une immense télé, écran plat, accrochée au mur, se trouve dans le fond avec vue imprenable sur la Tour Eiffel grâce à la fenêtre. J'avoue, c'est le détail qui a fait chavirer mon cœur de petite provinciale. Par contre, j'ai hâte de mettre une touche féminine à cet endroit.

Comme j'ai déjà visité le lieu, je bifurque naturellement sur ma gauche pour prendre le couloir qui mène aux chambres, vers celle de libre que j'ai visité la dernière fois et qui m'a été attribuée. Elle se trouve en face de celle du deuxième coloc.

— Attends ! s'exclame Quentin. Il y a eu un petit changement. Comme tu le sais, Gabin est le seul à avoir une salle de bain dans sa chambre, tu aurais dû partager la seconde avec moi. Sauf que comme tu es une fille, Gabin a pensé que tu aurais aimé avoir de l'intimité. Il te laisse donc la sienne.

En coloc avec mon EXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant