Chapitre 35 - Abby

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C'est le réveillon de Noël, j'adore cette fête. C'est une de mes festivités préférées de l'année. Pourtant, cette année je suis stressée. Je rencontre la famille de Gabin aujourd'hui, je ne sais pas du tout à quoi m'attendre. Je pense que Gabin avait dû parler de moi à l'époque, au moins à sa sœur, et je n'ai pas vraiment envie qu'on me rabâche le fait que je lui ai brisé le cœur, et tout. J'en suis assez consciente. J'essaye de faire bonne figure depuis hier, mais plus le moment de quitter l'appart arrive, plus je suis nerveuse. Et quand je suis nerveuse, je ne fais que gigoter. Il n'est même pas cinq heures du matin, on part à six heures pour passer le plus de temps avec sa famille aujourd'hui, comme on doit aller dans la mienne demain, pour le jour de Noël. Le café que je me suis préparé pour me réveiller ne passe pas, c'est pour dire. Je l'observe, assise sur un des tabourets du plan de travail comme s'il pouvait me donner une recette miracle pour me calmer. Je n'entends même pas Gabin arriver dans la pièce, c'est seulement quand je sens sa présence dans mon dos, ainsi que ses bras se nouer autour de mon cou que je reviens à moi. Sa tête se faufilant entre la mienne et mon épaule, m'empêchant de me tourner vers lui.

— Arrête de stresser, ils vont t'adorer, me souffle-t-il en déposant des baisers humides sur ma peau.

Malgré mon état nerveux, mon corps réagit à lui, comme toujours. Ses mains passent sous mon débardeur pour venir cajoler mon ventre. Je me laisse aller en appuyant ma tête contre son épaule.

Ce que j'aime ces câlins sans aucune intention sexuelle ! Il n'y a que dans ses bras que j'ai l'impression de pouvoir enfin lâcher tout ce que j'ai sur les épaules, sans avoir à me soucier de ce qui pourrait arriver. Je me sens en sécurité, et je me dis que tant qu'il est là, la rencontre avec ses parents peut être difficile, je sais qu'il sera là pour me soutenir.

Deux semaines après le mariage de nos amis ainsi que notre réconciliation, notre relation est encore plus forte. Gabin m'a avoué avoir menacé Julien par message. Candice, quant à elle, n'a rien voulu écouter. Son pote a réussi à pirater le compte Insta de Julien et se faisant passer pour lui, il a publié en story que la photo n'était qu'un montage pour nuire.

Il n'a pas refait surface depuis, ce qui me soulage et en même temps, je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'il manigance.

— Oh les potos !

On sursaute tous les deux à la voix de Quentin qui se rapproche inévitablement de nous, brisant notre bulle. Gabin soupire dans mon cou, je le sens lever la tête, même s'il continue à m'enlacer.

— Ils annoncent des bouchons de plus d'une heure, on devrait peut-être bientôt y aller ! Et je prends ma voiture au fait, je n'ai pas envie de tenir la chandelle.

Oui, j'ai oublié de préciser. Quentin vient avec vous, il est aussi invité chez la famille de Gabin. D'un côté, ça me rassure un peu. J'aurais deux personnes sur qui compter en cas de débordement.

Il ne nous laisse pas répondre, en bonne pile électrique qu'il est.

— Je prends la salle de bain en premier Spaghetti.

J'éclate de rire pendant que Gabin le fusille du regard. Le lendemain du mariage, sans savoir pourquoi, je l'ai appelé comme ça devant Quentin et ça n'a pas loupé. Notre coloc s'est foutu de lui. Et depuis mon copain a hérité de ce surnom que j'avais utilisé à la fac pour parler de lui.

— Je te maudis pour ça, rouspète Gabs.

Toujours sur le tabouret, je me tourne pour enlacer son cou.

— C'est faux, tu m'aimes trop.

Il sourit en secouant la tête puis il m'embrasse le crâne.

— En effet, beaucoup trop.

En coloc avec mon EXOù les histoires vivent. Découvrez maintenant