Alpha de Toi - Tome II

OMBRAGE

Katsuki

Deku est devant moi, à faire les cents pas au milieu du salon pendant que je l'observe. Depuis que nous sommes rentrés, il n'arrête pas de marmonner des choses incompréhensibles, signe qu'il réfléchit, qu'il stresse ou les deux en même temps, ce qui d'habitude me fait sourire me donne aujourd'hui envie de casser quelque chose.

Quand j'ai reçu l'appel de ma mère, sur demande de l'autre alpha butor parait-il, et qu'elle m'a demandé si Deku était avec moi, rien qu'au son de sa voix, j'ai tout de suite compris que quelque chose de pourri s'était passé.

J'étais loin du compte.

Comment cet enculé a pu être libéré putain.

Mais le pire a été quand j'ai essayé de joindre mon oméga et qu'il ne répondait pas, mon sang a commencé à bouillir et mon cœur s'est emballé, m'imaginant une dizaine de scénarios qui impliquait de tuer quelqu'un. Heureusement, grâce au lien que nous partageons, j'ai pu sonder ses sentiments à distance et je n'ai rien ressenti d'inquiétant, ce qui m'a clairement évité de péter les plombs. J'ai ensuite appelé le porc-épic pour le prévenir, j'imagine qu'ils ne risquent rien, lui et sa pile électrique, mais vu l'esprit tordu de ce connard de bicolore, on ne sait jamais.

Putain Deku, si je ne t'avais pas récupéré dans ce bar de merde, j'aurais brûlé le quartier entier.

Ne supportant plus ses allers et venus, je le stoppe en lui attrapant le bras, il sursaute et je grince des dents, il ne l'avouera pas mais il est terrorisé que ce connard s'en prenne à lui et ça je n'arrive pas à le digérer.

Nous attendons nos mères et le connard de flic qui doivent venir ce soir pour en parler, enfin, j'attends surtout les explications de ce con d'alpha butor, qu'il m'explique comment un mec comme le bicolore peut être libéré après tout ce qu'il a fait et ensuite j'aviserai. J'aviserai si je le traque moi-même ou pas même si je n'ai pas beaucoup d'espoir qu'il en soit autrement. Bordel j'espère bien ne pas avoir d'autre choix, qu'on en finisse une bonne fois pour toute.

- Ne panique pas, dis-je en scrutant les yeux brillants de Deku.

- Je..je ne panique pas, je..je réfléchis, me répond-il en se mordillant le pouce, ses yeux vagabondant partout sauf vers moi.

Je n'aime pas le voir comme ça, si fébrile. Enfin si, j'aime ça quand c'est à cause de moi et qu'il est à poils mais seulement dans ces cas-là.

- Ce n'est pas en marmonnant des trucs débiles ni en te bouffant les doigts que tu réfléchiras mieux, dis-je en lui enlevant les doigts de sa bouche.

Ses joues se teintent de rose faisant ressortir ses petites tâches de rousseur, en dessous de ses grands yeux expressifs, que j'ai envie de toucher et il se colle à moi en posant sa tête dans mon cou, je sais que ça le calme et ça a le même putain d'effet sur moi aussi parce que je suis sur les nerfs et j'ai des envies de meurtre mais l'avoir près de moi m'apaise. Plus que ça, j'aimerais qu'il ne soit pas aussi effrayé lorsqu'il est dans mes bras, peu importe ce qu'il se passe à l'extérieur.

- Je n'ai pas peur, murmure-t-il toujours dans mon cou, son souffle chaud me chatouillant mais je ne bouge pas, trop heureux de l'avoir contre moi comme la putain de fleur bleue que je suis devenu.

- Je sais, je réponds même si nous savons tous les deux que c'est n'est pas vrai.

Ce n'est pas grave, je te laisse la peur Deku.

Je prends la colère.

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Izuku