Alpha de Toi - Tome II

L'ABSENCE

Izuku

Le temps est passé vite après notre accident, une fois sortis de l'hôpital nous sommes rentrés à la maison accompagnés de nos mères qui voulaient absolument s'assurer que tout allait bien et nous avons dû insister pour qu'elles ne dorment pas à la maison. Elles sont finalement reparties le soir très tard après nous avoir préparé à manger.

Le lendemain, tous nos amis nous ont posé des questions, devinant qu'il s'était passé quelque chose à cause du bandage à la main de Kacchan, donc nous leur avons racontés brièvement notre péripétie. Curieusement, ça m'a fait comprendre que la vie est trop courte pour se prendre la tête pour des futilités et j'ai préféré me focaliser sur ce magnifique week-end avec mon alpha, sur les moments passés juste tous les deux loin de tout, de sa petite déclaration inattendue et de son cadeau fixé à mon doigt que je n'enlève jamais.

Ce petit aparté m'a énormément fait de bien, ça m'a redonné force et courage, choses qui ont tendance à vite me faire défaut. Le plus difficile a été de l'apprendre au patron de Kacchan qui est aussi l'oncle de notre ami Eijiro mais étonnement c'est lui qui s'est excusé auprès de nous.

Apparement, il n'avait vérifié que quelques petites choses étant persuadé que la voiture fonctionnait parfaitement et malgré que Kacchan lui ai soutenu que ce n'était pas sa faute, il n'a pas voulu lui faire régler la note du changement des pneus de sa voiture d'où le fait qu'on ai emprunté une autre.

Les agents de police, accompagnés d'Inasa, ont récupéré la voiture et l'ont apportée à un expert pour l'assurance donc l'oncle d'Eijiro ne l'a toujours pas récupérée même si elle ne lui servira plus à rien vu l'état dans lequel elle a terminé.
Toutes nos affaires sont irrécupérable ce qui comprend nos téléphones, tous nos habits, nos sacs. Heureusement que nous n'étions partis qu'un week-end et que nous n'avions pas pris énormément d'affaires, Kacchan a été nous racheter des téléphones pour que l'on puisse se joindre et malgré l'avoir supplier de me laisser les payer car avec mon travail j'ai enfin un peu d'argent de coté même si ce n'est pas exceptionnel, il a refusé et a été les acheter lui même.

Il a fallu que nous ayons cet accident deux jours avant le début de nos semaines de formation, comme quoi le hasard ne doit vraiment pas m'aimer. Tous les élèves de notre promotion ont été obligé d'aller en cours le lundi pour que notre proviseur nous explique nos droits et devoirs en temps que stagiaire et ce que nous devons en retirer. L'expérience, la motivation, le respect et tout le blabla.

—

Je suis maintenant devant cette grande maison aux allures d'orphelinat comme l'a dit Kacchan quelques mois plus tôt quand nous sommes venus ici pour rencontrer Romero.

Malheureusement, je suis obligé de prendre le bus pour venir jusqu'ici car Kacchan ayant sa formation aussi ne peut pas se dédoubler pour m'amener ici alors c'est après des jours de négociation à lui certifier que prendre le bus ne m'embête pas et que je pouvais me débrouiller tout seul qu'il a enfin cédé. Chose assez surprenante d'ailleurs quand on sait à quel point il peut être surprotecteur, mais ça prouve aussi qu'il me fait confiance et je lui en suis reconnaissant.

Il est d'ailleurs en formation dans les mêmes forces spéciales qu'Inasa ce qui m'a fait sourire quand j'ai vu la grimace qu'il a fait en l'apprenant mais visiblement il a été assez adulte pour en faire abstraction, son avenir est en jeu après tout et faire partie de ses forces spéciales a toujours été son rêve.

Je souffle doucement avant de m'avancer dans l'allée pour entrer, plusieurs choses me viennent à l'esprit et je n'arrête pas de jouer avec mes mains, faisant tourner l'anneau que j'ai autour de mon doigt, tellement je suis stressé.