MOMENT PARFAIT

919 38 22
                                    

Izuku

Nous sommes chez l'oncle d'Eijiro depuis presqu'une heure. Nous devions partir en week-end avec Kacchan juste après notre rendez-vous au commissariat, donc après avoir pris une douche et préparer nos affaires nous nous sommes mis en route, cependant, à peine avions-nous fait quelques mètres qu'un pneu a explosé, heureusement que nous n'étions pas encore sorti de la ville.

Kacchan l'a changé mais d'après ses dires nous ne pouvons pas faire beaucoup de route avec une roue de secours, je le crois sur parole car je n'y connais rien et ça ne m'intéresse pas du tout alors j'ai hoché la tête, le laissant s'énerver sur sa voiture. Il a donc appelé son patron, l'oncle d'Eijiro, pour savoir s'il avait un pneu de rechange, par chance il nous a dit de passer et je suis maintenant en plein milieu d'un garage à les regarder discuter.

- Non il n'ira pas pour ce modèle, lance le patron de Kacchan en scrutant un pneu accroché au mur de l'espèce de grand espace où plusieurs voitures sont disposées.

Il est assez petit et rondouillard, ses cheveux sont coupés à ras et il est obligé de lever la tête pour regarder Kacchan. Je suis heureux de voir où Kacchan travaille, je n'avais jamais eu l'occasion de le voir bosser mais je l'imagine bien dans cet espace.

- Fait chier ! s'exclame-t-il, irrité de la situation.

- Ce n'est pas grave, on peut y aller une autre fois, dis-je en haussant les épaules.

C'est vrai que c'est embêtant, j'avais tellement hâte de passer du temps avec Kacchan, juste avant notre stage en plus, ce qui nous aurait permis de profiter avant de ne plus en avoir le temps. Du moins, pas autant qu'avant.

Cependant, nous pouvons patienter et si reporter cette sortie est la seule solution, je ne compte pas en faire une crise. Mais visiblement, ce n'est pas la même chose pour Kacchan qui lance, sans même me regarder.

- T'as pas une vieille caisse à me prêter ? Je te laisse la mienne en attendant, dit-il à l'intention de l'oncle de son ami aux cheveux rouges.

L'oncle d'Eijiro réfléchit quelques secondes avant de se diriger vers le fond du hangar, Kacchan et moi nous regardons avant de le suivre.

- Il y a quelques jours, un homme m'a laissé ce vieux modèle pour que j'essaie de le vendre. Il m'a dit vouloir s'en débarrasser mais m'a assuré qu'elle fonctionnait correctement. Elle paie pas de mine comme ça et je n'ai pas eu le temps de vérifier son état mais je peux te la prêter pour un week-end si tu veux, lance-t-il en levant le bras dans la direction de cette fameuse voiture.

Kacchan s'avance pour l'inspecter, c'est une vieille Toyota grise, assez longue, elle est effectivement un peu vieille mais je la trouve pas mal même si celle de Kacchan est plus belle et lui va mieux que cette voiture familiale légèrement usée. Il regarde les pneus et la pression d'huile pour ensuite tourner la tête vers moi.

- Ça te gène pas qu'on prenne celle là ? me demande-t-il.

- Si elle te va, elle me va aussi, dis-je en haussant les épaules.

Peu importe comment nous y allons pourvu que nous y allons, Kacchan hoche la tête en serrant la main de notre hôte.

- Va doucement dans les tournants mais elle n'a pas l'air en trop mauvais état, dit l'oncle d'Eijiro avant d'aller chercher les clés.

- Je te fais confiance, répond Kacchan.

Après avoir chargé notre nouvelle voiture pour le week-end, nous partons enfin près de deux heures en retard par rapport à l'heure prévue, la nuit est déjà en train de s'installer. Concernant notre destination, Kacchan n'a rien voulu me dire, uniquement que c'était à plus d'une centaine de kilomètres de chez nous et qu'il voulait garder la surprise, connaissant la tête dure de mon alpha, je n'ai pas insisté même si j'ai hâte d'y être.

Alpha de Toi - Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant