LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS ?

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Izuku

Il ne m'a fallu qu'une demi-seconde pour ouvrir les yeux quand je me suis éveillé. Pour une fois, les souvenirs de ces dernières quarante huit heures n'ont eu aucun mal à me revenir en tête et c'est dans la panique que je me redresse.

- Kacchan, je suis...

Ma voix se fane au moment où je me rends compte qu'il n'y a personne avec moi. Je savais que je n'aurais pas dû m'endormir, pire encore je me retrouve sur le canapé, la couverture que j'avais mis sur Kacchan maintenant sur moi . Mon coeur s'emballe en me disant qu'il est peut-être dans la douche même si mon cerveau sait très bien que c'est faux, je me dirige tout de même rapidement à l'étage mais effectivement il n'y a personne, je l'appelle et fouille toute la maison mais il n'est pas là.

Revenant dans le salon, je m'assoie sur le canapé pour rester près de l'odeur qu'il a laissé derrière lui en baissant la tête sur mes mains quand j'aperçois un bandage propre autour de ma main blessée, puis j'observe autour de moi et me rends compte que la maison est rangée, mon ordinateur est remis à sa place, les cadres et coussins aussi et les bout de verres éparpillés par terre ont été ramassés.

- Kacchan..., murmurais-je en me couchant dans le canapé, là où il était il y a quelques heures.

Je me recroqueville sous la couverture, cette même douleur sourde dans l'âme en me mettant à pleurer, j'attrape sa bague que j'ai passé autour de mon cou et la serre très fort entre mes doigts. Malgré tout..malgré tout le mal que je lui fais, il s'occupe encore de moi, c'est quelque peu rassurant mais ça me fait aussi terriblement de peine.

Il mérite tellement mieux que moi.








Le week-end est maintenant passé et Kacchan n'est toujours pas revenu, il ne répond toujours pas au téléphone et je ressemble toujours à un cadavre ambulant. Après le désarroi et la tristesse maintenant c'est le dégout et la colère. Envers moi même.

La nuit est passé sans que je ne ferme l'œil une seule fois, j'ai encore eu une crise d'angoisse aussi qui m'a fait presque perdre connaissance, heureusement que j'avais mes inhibiteurs à portée de main et l'odeur de Kacchan pour me calmer.

Je suis maintenant dans la salle de bain en train de me passer un coup d'eau sur le visage pour rester éveillé quand un petit bruit annonçant un message me parvient, une poussée d'adrénaline monte en moi et je me précipite sur mon téléphone pensant que c'est lui.

Mais c'est un numéro inconnu qui m'a envoyé un message et je fronce les sourcils en regardant mon téléphone, ça doit être une pub ou un truc du genre et je suis tenté de le supprimer directement, énervé que ce ne soit pas mon alpha mais par acquis de conscience je l'ouvre et le lis :

"Regarde cette vidéo, ça pourrait t'intéresser."

Je ne comprends pas de quoi on me parle jusqu'à ce qu'un petit logo d'une vidéo se chargeant apparait en haut de l'écran, une seconde plus tard je peux cliquer dessus ce que je fais par réflexe. Mes doigts se figent sur mon téléphone pendant que la vidéo se lance et mon cœur s'emballe à mesure que la vidéo avance.

On y voit un homme, habillé tout en noir avec une casquette vissée sur la tête, dans une grande pièce qui ressemble à un laboratoire. Il prend quelque chose dans son sac, on dirait une petite grenade puis la lance sur des ordinateurs stockés dans un coin de la pièce où un gros logo que je reconnais tout de suite y figure. Il refait la même chose du coté opposé avant de tourner les talons et au moment où il passe la porte la vidéo change d'angle et nous montre bien son visage ne laissant plus aucun doute sur l'identité du coupable.

Alpha de Toi - Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant