L'ÉTAU SE RESSERRE

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Katsuki

Cette puanteur m'empêche de dormir, cette cellule de merde sent le renfermer. Visiblement, ces flics de merde ne connaissent pas la propreté. Je déteste ça, sentir la crasse.

L'espèce de lit qui ressemble plus à un morceau de pierre me défonce le dos, il y a un enculé à ma droite qui ronfle comme une tracteur et vu son haleine, j'imagine qu'il est là après avoir trop picolé.

J'ai eu beaucoup de mal à réfléchir ces dernières heures mais avec le silence de la nuit et la lune éclairant de moitié l'endroit où je suis allongé, j'arrive enfin à penser à autre chose qu'à contrôler mes phéromones merdiques et mon esprit de tarée.

Putain.

Quand je pense à Deku et la peur que j'ai vu dans ses yeux, ça me donne envie de taper quelque chose, quelqu'un. Être obligé de demander au porc-épic de veiller sur lui n'arrange rien d'ailleurs. C'est à moi de veiller sur lui, c'est mon rôle, ce pourquoi je suis né et il n'y a que ça qui me permette de me calmer mais même ça bordel j'en suis privé. Il était déjà super stressé avant et avec tout ce qu'il se passe j'aimerais tellement être auprès de lui.

Ma jambe droite se balance dans le vide et ma tête est calée sur un de mes bras relevé, je fixe le plafond, mon cerveau en ébullition. Toute cette histoire d'agression est bizarre, on a pas voulu me dire qui avait porté plainte et je n'ai pas pu voir ces fameuses preuves non plus, de plus, qu'on vienne m'embarquer comme ça en pleine rue n'est pas commun.

Je me remémore ma conversation avec l'alpha-butor ce qui me fait froncer les sourcils.

- T'étais au courant ? lui avais-je demandé quand il était arrivé dans la pièce où j'étais attaché comme un clébard.

- Pas du tout, je l'ai su quand tu es arrivé. D'ailleurs, t'aurais pu te contrôler un peu, j'ai deux blâmes au cul parce que t'as foutu un coup de tête à un des collègues pendant l'interpellation et un coup de pied à un autre quand il a voulu t'attacher, sans parler de tes phéromones qui agressent tout le monde à moins de cinq mètres, m'avait-il répondu avec des yeux en colère.

- J'en ai rien à foutre et c'était pas ça ma question, avais-je lancé en le fusillant du regard.

Qu'est-ce que ça pouvait bien me foutre que votre commissariat n'ai que des petites frappes incapable de gérer des phéromones d'alpha dominant. J'étais si énervé que je n'avais absolument pas envie de faire un effort, en colère d'avoir fait vivre ça à mon oméga et bien énervé qu'on ne me dise rien de plus sur cette soit-disant arrestation.

- Je ne rigole pas, t'es ingérable et si tu continues comme ça je ne pourrai rien faire pour t'aider, m'avait sermonné l'autre.

- Est-ce que je t'ai demandé de l'aide ?

- Et t'as pensé à Izuku ?

Sa réflexion m'avait foutu encore plus en rogne, j'avais tiré sur mes menottes dans un geste brusque me cisaillant les poignets au passage et en reculant ma chaise d'un coup pour me redresser ce qui l'avait fait tomber par terre dans un bruit de métal.

- Ferme la !

L'alpha-butor avait soupiré en secouant la tête ce qui m'avait encore plus énervé. J'étais hors de moi parce que ce con avait raison, si je ne faisais pas attention à mon comportement, Deku resterait encore plus longtemps sans moi et putain il y avait trop de choses merdiques qui pouvaient arriver.

Mon oméga, seul, avec ce connard de bicolore dehors il en était hors de question. Sans parler de ses phéromones et ses chaleurs qu'il a du mal à contrôler avec tout son stress, bordel de merde il fallait absolument que je me sorte de là.

Alpha de Toi - Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant