XXIV : En fuite

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Nayla 

Nous sommes arrivés au chalet en Arizona. Nous déposons les courses sur le plan de travail, et Cole part chercher nos affaires. Pendant qu'il dépose nos affaires, je range les courses dans le frigo et les meubles. Il est 15 h 00, nous avions déjà mangé, le chalet est assez petit, pour deux personnes, ça passe.

- Ça me trotte dans la tête, mais je ne comprends pas. Je dis, Cole me regarde et ne comprend pas, il s'appuie contre le plan de travail.

- Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Il croise ses bras.

- Pourquoi ils veulent s'en prendre qu'à moi, ça n'a aucun sens. Je dis.

- Parce qu'ils veulent s'en prendre surtout à Alejandro, mais tu n'es pas la cause, du moins je ne sais pas, c'est vrai que tout ça, c'est bizarre. Il réfléchit, mais on a aucune solution.

Son téléphone sonne une fois, signe que c'est une notification. Il lit le message.

- Alejandro vient de me dire que demain, on va devoir infiltrer une exposition de galerie d'art, ils trafiquent.

Je hoche la tête et je vais me mettre sur le canapé, je continue de réfléchir, ça me démange de ne rien savoir. Ils veulent quoi, de l'argent, ils en ont, des armes, ils en ont. Mais bordel qu'est ce qui se trame dans ces putains de gang, mon père ne me dit pas tout, je suis certaine, il cache quelque chose, c'est pour ça qu'il m'a mise hors de ses pattes. Il veut qu'on détruise quelque chose ici pour, pour je ne sais pas la putain, je me mords la lèvre jusqu'à sentir du fer dans ma bouche.

- Tu devrais arrêter de faire ça. Il se met à côté de moi et il touche ma lèvre, nos regards se croisent, il caresse ma lèvre et enlève le sang. Il enlève son doigt et dévie son regard.

- Il nous cache quelque chose. Je réponds finalement.

- Je sais, je sais ça, j'essaye de savoir ce que c'est, mais il fait cavalier seul sur ce coup-là, le cannibale veut quelque chose à Alejandro qu'il n'a pas, mais je ne sais pas cette chose qu'il veut. Il souffle et moi aussi, alors il ne sait que quelque chose se trame.

- Et si, c'est vous qu'il essaye de tuer, pour que je n'aie aucune protection.

Nous réfléchissons tous les deux, on a aucune carte en mains, il me faut des réponses. Je laisse tomber ma tête en arrière et je souffle. Toutes ces questions sans réponses... je les aurais un jour. S'enfuir n'est pas toujours la bonne solution, c'est échapper à la réalité, mon père m'a sorti du terrain, car j'allais apprendre une vérité, une vérité qui pourrait me blesser, mais qu'est ce que c'est putain. Cole est devenu plus gentil, peut-être qu'il me comprend ?

- Je ne veux pas rester ici plantée là sans rien faire ! Il me regarde.

Moi non plus, tu veux apprendre la moto ? Je me lève et lui aussi.

- Bien sûr !

Il part vers la porte arrière et je le suis. Nous sommes dehors, et je remarque un garage avec une allée, je n'avais pas remarqué l'allée quand nous sommes arrivés, je réfléchissais sûrement trop. Il ouvre le garage et je vois deux motos et une voiture, une Chevrolet Camaro collector's, putain comment il l'a eu, elle est magnifique. Il sort une moto dehors et prend deux casques, il me le donne. Pendant des heures, il m'apprend à faire de la moto.

Il est 20 h 00 et j'ai faim, je me lève du canapé malgré l'épuisement, j'ai l'impression de ne rien foutre et je n'aime pas du tout ça. Je regarde ce qu'il y a dans le frigo, c'est bien d'avoir fait les courses, mais je ne sais jamais quoi cuisiner. Cole se met à côté de moi, il sort trois paquets de nouilles. 

Ma destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant