Après le repas, nous fûmes tous conduits dans différentes salles, où nous pûmes écouter les témoignages de plusieurs Mages-voyageurs, ayant traversé l'Autre monde et même, pour certains, vécu à la Surface.
J'eus de temps en temps du mal à garder mon sérieux. Notamment lorsque l'un des Mages-voyageurs raconta avec horreur l'un de ses plus grands traumatismes de la Surface : les toilettes japonaises.
Il décrit cela comme de la sorcellerie, un objet maudit par les dieux, ayant le même but que le Lac de Narcisses ; attirer ses invités dans ses eaux afin qu'ils s'y noient.
Je me contentai de souffler du nez en écoutant les balivernes de l'homme terrifié. Je l'imaginais enfouir sa tête dans la cuvette des toilette, analysant son reflet comme un oracle.
Le voyageur suivant, heureusement, était bien plus captivant. C'était un Mage dresseur, qui passait son temps à explorer de nouveaux horizons et à étudier les créatures fantastiques.
Ce monde était décidemment pas si différents du mien. Alors que les mortels n'avaient exploré que 5% des fonds marins dans leur monde. Les Mages, dans le leur, n'avait eux aussi exploré que 5% de leur royaume, étant infiniment trop grand.
Explorer de nouveaux horizons et de nouvelles créatures étant donc l'hobby principal de ce voyageur. Je me demandai cependant pourquoi, les Mages en exploraient pas davantage. Contrairement aux mortels, qui n'avaient tout simplement pas les aptitudes physiques nécessaire à la découvertes des fonds marins, les Mages eux, n'avaient aucune raison de ne pas parcourir davantage leur royaume.
« Des Mages noirs se cachent dans les endroits encore inexplorés. Près d'un exploreur sur 50 revient vivant de son expéditions, et il finit souvent par tout de même mourir : blessures importantes, crise cardiaque, suicide... » m'avait répondu Maude.
Entre temps Ben nous avait également rejoint, me félicitant d'avoir passé la deuxième épreuve.
- Tu sais quelle sera la prochaine étape ? demandai-je au brun, alors que nous changions encore de salle pour un prochain témoignage.
- Jusqu'ici, nous avons fait lune, Artémis, pour le lundi. Mars, Arès, pour le mardi. Mercure, Hermès, pour le mercredi. Alors à mon avis, jeudi devrait être dédié à Jupiter, soit Zeus.
J'opinai en silence. Zeus était le Dieu sacré, le plus puissant de tous. Serait-ce une nouvelle fois une épreuve en équipe ? Individuelle ? Aurions-nous nos pouvoirs ?
Comme pour répondre à mes doutes, le garçon enchaina :
- Zeus est souvent représenté par la mythique épreuve du lancé de javelot. Donc à mon avis, se sera une épreuve de qualification masculine. Ce qui serait logique, étant donné que vendredi serait le jour de Vénus, soit...
- Aphrodite, complétai-je. Donc une épreuve féminine.
Le garçon acquiesça, puis une lueur d'excitation illumina son regard.
- Ça te dit de sécher ? proposa-t-il, tout sourire.
On aurait dit un petit garçon qui demandait à son ami de voler une friandise dans un super marché.
- Les dieux soient joués, qui se passe-t-il ? Le monde est à l'envers. Moi, Eden Watson, je passe ma vie à la BIBLIOTHEQUE, et toi, Benjamin Carter, tu proposes de sécher les cours ? Je crois qu'on a échangé de job tout les deux...
Le garçon pouffa, tandis que nous dévions du chemin initial, se cachant derrière un escalier. Nous gloussâmes comme des enfants, en courant « discrètement » le long du couloir, pour échapper aux regards des professeurs. M'agrippant par le poignet, Ben me trainait par derrière, quand soudain, il pila net. Prise au dépourvu, je lui fonçai dedans. Je jurai en grec, ne comprenant pas son arrêt soudain.
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le Magisteril et les anneaux de feu
FantasyEden Watson est une adolescente de 16 ans, rongée par la soif de venger la mort de l'être qui lui était le plus cher, décédé il y a tout juste 2 ans. Après des rencontres inattendues, sa vie va être bouleversée. Coup de chance, coup de put*, coup d...