CHAPITRE 13 : L.Stone

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Nous étions tous installés à notre place respectives de ce matin. Tous sauf Aloïs. Je me surpris à vérifier s'il n'était pas à la table qu'il avait pour habitude de fréquenter, derrière nous. Il n'y était pas non plus. Était-il en retard ? Ou ne comptait-il tous simplement ne pas venir ? 

En réalité cela me soulagea, je ne supportais pas la tension qui s'installait lorsqu'il était présent. Et je parlais autant de cette tension meurtrière entre Maude et lui, que la nôtre ; comme une odeur de désir et d'inconnu qui m'intriguait bien plus qu'elle ne devrait.

Kyliane et Solal jubilaient d'impatience et jouaient aux enchères pour savoir qui des deux allaient gagner.

- J'te paris mon parfum Rose de Vénus que je vais gagner, siffla Kyliane, non sans un pincement au cœur. Ça semblait être l'un de ses bien les plus précieux.

- Moi j'paris Franck, que JE vais t'écraser, renchérit Sol, déterminé.

- Wow wow, qui est Franck ? Je ne suis pas sûre que le trafique d'enfant soit légale aux enchères... coupais-je en levant un sourcil.

Maude, à côté de moi qui s'amusait à faire voler une fourchette s'esclaffa avant de me répondre :

- Franck, c'est sa plante carnivore. Il le chérie comme son enfant.

- Ça en fait peur. ajouta Ben, l'air répugné. Dis-toi que « Franck », à son propre lit, et son propre « espace personnel ». Il prend la moitié de notre dortoir et on se fait incendier par Monsieur, il fusilla Sol du regard, si l'on dépasse cette limite. 

- Bah dis que tu ne l'aimes pas pendant que t'y es ! cracha Sol, indigné.

- Ah parce que je peux le dire maintenant ? Ou c'est encore un piège, et tu attends que je l'avoue pour me donner en patté à ta bête féroce ?

- Ma bête féroce ? Tu peux parler, t'as vu ta tête le matin ?répliqua Solal.

- Peut-être que si « Franck » ne faisait pas trembler les murs en ronflant, je dormirais un peu plus la nuit ! accusa Ben, les bras croisés.

Je gloussa en pensant à la bdh, qui ne semblait pas si différentes de cette plante. Ils s'entendraient à merveille.

- Bon, ça devrait être l'heure, ils foutent quoi ? grommela Maude, qui semblait en avoir marre de jouer avec sa fourchette.

Les deux garçons continuèrent de se disputer. Comme pour répondre à la plainte de Maude, l'institutrice de la veillée apparu sur l'estrade, et les deux garçons se turent. A vrai dire, tout le réfectoire se plongea dans un silence. La jeune femme se tenait à côté d'une grande silhouette. C'était la tante de Maude. Ses long cheveux nacre était relevé en chignon, elle portait une longue robe rouge pourpre, et dans sa main, un parchemin.

- Bonjour à tous, chers élèves. Certains sont au courant, les Olympiades arrivent à grands pas, nous avons donc demandé à la veillée de cette semaine, à certains d'entre vous de créer une décoration qui ferait partie du décors la semaine prochaine. Avant que vous ne commenciez le festin, je tenais à féliciter chaque participants et annoncer l'équipe vainqueur.

La jeune institutrice à ses côtés s'approcha et prit la parole à son tour.

- Les membres de l'équipe gagnante auront la chance de recevoir un ticket d'or, soit des places VIP lors des tournois olympiques.

Un hoquet générale se rependit dans toute la salle. Les étudiants chuchotèrent entre eux, d'un air enthousiaste.

- Un ticket d'or les mecs ! CA, ça n'arrive pas tous les jours, j'vous le dit ! murmura Sol, les étoiles pleins les yeux.

le Magisteril et les anneaux de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant