CHAPITRE 35 : L'arme ultime

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J'avais interrompu ce début d'engueulade avec Aloïs, désorientée par l'iris du demi-dieu. Ainsi je l'avais laissée en plan dans la salle de bal - aussi impeccable qu'à notre arrivée, bien qu'avec un sol un peu plus glissant - et étais partie me réfugier dans mon dortoir, le temps de remettre mes idées en place. 

Oui, en d'autre terme, j'avais profité du prétexte que m'offrait le message de Jude pour fuir le blond, incapable de réfléchir ou de raisonner correctement en sa présence. La vérité était que ces propos m'avait troublés. Beaucoup plus qu'il ne le devrait. 

De toute façon c'était toujours ainsi avec Aloïs Anderson : je ressentais des choses, mais toujours plus qu'il ne m'était permis. 

Alors après avoir pris une bonne douche, (à l'eau froide), merci Chelsey - , enfilé un large pull blanc, et un jogging de la même teinte, secouée ma tête de gauche à droite dans l'espoir de sécher mes cheveux - vous me direz que je pourrais très bien utiliser mes pouvoirs pour prendre une douche à l'eau chaude, ou sécher mes cheveux – Mais je ne maitrisais pas encore suffisamment bien mes pouvoirs, et ayant toujours un certain traumatisme avec le feu, j'essayais d'user au moins possible de ce don.

Enfin bon, après m'être remise correctement de mes émotions, je me permis enfin de repenser au message de Jude.  « J'ai besoins de te parler. » « C'est urgent ».

Que pouvait-il y avoir de si urgent à savoir sur ces bijoux ? Je n'avais pas parler de ma demande à Jude, aux filles, étant donné qu'elle ne savait même pas que j'avais emporté les bijoux avec moi, au lieu de les laisser dans le grenier de l'institut. Elles avaient déjà suffisamment à gérer avec la pression des épreuves. Je ne leur avais toujours pas révélé non plus notre théorie à Chelsey et moi. Et je n'avais toujours pas reparlé de la conversation que nous avions surprise, Maude et moi, entre le Chancelier Mage et Eleanor Adams.

Ça allait faire beaucoup de chose à raconter -

Je m'intimai d'en parler impérativement, au moins de ce dernier point, avec Maude, et me levai de mon lit en pianotant sur mon téléphone.

« Rdv dans le hall, dans 5 min. »

- Tu vas où, Eden ? m'interrogea justement Maude, en se faisant un brushing à l'aide de quelques tourbillons magiques.

- Je vais à la bibliothèque, j'ai envie de lire. On se retrouve au banquet tout à l'heure ? 

La fille m'afficha un large sourire, que je lui rendis avant de quitter la pièce.

Oui, c'est mal de mentir. Mais je me répète, je souhaitais avant tout mettre cette histoire au clair avant d'en parler à qui que ce soit.

Je traversais le couloir, entendant à travers les murs des autres dortoirs des éclats de rires ou de la musique. J'aimais l'ambiance qui régnait au sein de cet institut. Mis à part l'atmosphère électrique de compétitivité qui s'installait lorsqu'on abordait le sujet des Olympiades –

Je croisai de nombreuses étudiantes avec qui j'avais déjà échangé quelques sourires, et parfois même de brèves conversations, et les saluai, tout en continuant mon chemin en direction du hall. J'espérais ne pas me « prendre un mur » - on sait tous que je ne parlais pas d'un mur - ou croiser une Lara Stone.

A mon plus grand bonheur, je finis par arriver à mon lieu de rendez-vous sans plus d'obstacles.

Je m'adossai contre un mur - un vrai - et levai ma tête en direction de l'énorme horloge du hall,  face au réfectoire. Je pus y déchiffrer les nombres VI et IX. Il était 18h45, ce qui signifiait que nous n'allions pas tarder à manger, et Jude n'était toujours pas là.

le Magisteril et les anneaux de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant