CHAPITRE 25 : B.Carter

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Pour le petit déjeuner ce matin, nous eûmes le droit à des pancakes préparés par nos chefs cuisto. Assises sur notre éternelles tables des potins, nous parlions de la veille, allant de l'épreuve jusqu'au diner, en faisant abstraction - et je les en remercie - de mon départ chaotique.

Je n'avais pas parlé aux filles de mon cauchemar de la veille, ni de nos soupçons avec Chelsey, concernant une seconde prophétie. Ces suppositions étaient bien trop importantes pour être dites à la légère, d'autant qu'à mon réveille, la bdh avait repris ses manières insupportables de princesse, et m'avait comme chaque matin, affichait son éternelle regard assassin. Moi qui pensais que nous nous étions rapprochées. Décidemment tous les Anderson étaient pareilles : à peines pensons-nous passer un cap, qu'ils retournaient leur veste et faisaient un bond de dix mètre en arrière. Peut-être était-ce leur manière de se protéger ? Pourquoi étais-je en train de les protéger ??

- J'espère que je vais tomber sur des adversaires à mon niveau tout à l'heure, souffla Sol en prenant place à nos cotés. J'me sentirais mal d'éliminer des débutants dès le début du tournois.

- Dis juste que t'as peur de te faire chier, rétorqua Ben en s'installant à son tour.

- Non, je pense que tout le monde a le droit à sa chance, se défendit le brun aux yeux vert.

J'inclina ma tête sur le côté, ayant l'impression d'avoir raté quelque chose.

- Ah oui, hier pendant que tu..., commença Solal, la bouche pleine.

Mes autres amis le toisèrent du regard.

- Après le diner, se rattrapa le garçon. Elodie Carter nous a révélé ce en quoi consisterait notre épreuve : des duel 1 contre 1 dans l'arène.

- Des duels ? Comme à nos entrainements ? demandais-je.

Le garçon hocha de la tête. L'image de moi me faisant terminer par Aloïs me revint à l'esprit, je ne pus réprimer une grimace.

- D'ailleurs, il est bientôt 10h, il vous reste un quart d'heure les gars, dépêchez-vous, s'affola Kyliane en vérifiant les aiguilles de l'horloge.

Solal s'empressa d'engouffrer cinq pancakes en une bouchée et sortit de table, Kyliane sur ses talons. Ben, de son air détaché, à sa grande habitude, se leva à son tour, mains dans les poches et quitta la table. Il ne restait à présent plus que Maude et moi. La brune débarrassa la table et me fit signe de la suivre.

- Je... vais d'abord faire un petit tour à la bibliothèque, je te rejoindrais tout à l'heure, dis-je.

- Pas de soucis, si y'a quoi que ce soit, envoie-moi un iris, me fit-elle avant de partir en direction de l'arène.

Un iris revenait à un SMS dans l'Autre monde. On nommait cela ainsi en hommage à la messagère des dieux Iris. 

Je lui fit un dernier signe de main avant de partir à son opposé, en me dirigeant vers la bibliothèque. Décidemment, en deux semaines, j'avais passé plus de temps dans une bibliothèque qu'en 16ans d'existence.

Si aujourd'hui était potentiellement mon dernier jour à l'institut, il fallait que je le passe en m'instruisant, plutôt qu'en admirant des Mages se taper dessus. 

 A peine entrée dans la pièce, que je décida tout de suite de me mettre à l'aise, en portant mon casque à mes oreilles. Sortant mon téléphone de ma poche, je cliqua sur la première musique de ma playlist avant de le refourguer dans celle-ci. Un sourire étira mes lèvres en découvrant la musique, Heat Waves de Glass Animals. Je commença alors à me pavaner de rayon en rayon, baladant mon index de livre en livre, à la recherche d'un titre en particulier.

le Magisteril et les anneaux de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant