chapitre 39

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- Eléonore

Eléonore gémit en frottant sa joue contre la main de Rory

Elle ne voulait pas se réveiller, même si la voix persistante l'appelait.

Dans son rêve, le duc était avec elle, la prenant par derrière dans une pièce sombre et crasseuse. Sa présence la forçait à s'abandonner à lui alors qu'il explorait son intimité avec son doigt.

-Eléonore,murmura Rory

Elle gémit, luttant pour émerger de la brume de ses propres rêves.

Elle cligna des yeux plusieurs fois, réprimant un bâillement, pour découvrir Rory penché sur elle.

Son visage était si proche du sien qu'elle pouvait sentir sa respiration calme.

Un sourire paresseux étira ses lèvres, faisant chavirer son cœur. Ses cheveux tombaient en cascade sur ses épaules, encadrant son visage, et sa cuisse effleurait la sienne. Il était à genoux à côté d'elle, la tenant doucement dans ses bras.

-Oui ? demanda-t-elle en s'étirant pour placer délicatement ses mains au-dessus de sa tête, réprimant un autre bâillement. L'herbe chatouillait ses doigts et elle réalisa qu'ils étaient à l'extérieur.

Incapable de résister à l'attraction du duc, elle leva la main pour caresser sa joue ; Elle effleura les contours de sa peau, rencontrant la douce rugosité de sa barbe naissante. Elle brûlait d'envie de l'embrasser, même si elle ne savait toujours pas où ils étaient ni pourquoi. elle entrouvrit les lèvres avec impatience tandis qu'il plongeait son regard dans le sien. Ses doigts glissèrent sur sa joue rugueuse jusqu'à son oreille, puis dans ses cheveux, s'emmêlant à la nuque.

-Tu t'es évanouie, dit Rory, comme s'il lisait dans ses pensées.

-Évanouie ? fronça les sourcils Eléonore, confusément, essayant de comprendre ses paroles. La peur qu'elle avait ressentie lui revint soudainement, la laissant haletante. Elle le repoussa légèrement du bras, l'accusant du regard :

-Tu avais dit que tu m'emmènerais dans ton repaire.

-Et c'est ce que j'ai fait, répondit-il en souriant, se laissant faire. Il se retira avec assurance, se mouvant plus par sa propre volonté que par les pressions insistantes d'Eléonore.

Chaque fois que Rory écartait ses cheveux de sa vue, c'était comme si un voile se levait. Il la regarda alors qu'elle se levait ; le doux balancement des arbres dans la forêt la fascinait. Les feuilles, vertes et brillantes, dansaient paresseusement dans le vent, leur mouvement remplissant l'air d'une douce mélodie qui évoquait une pluie légère. Le soleil filtrait à travers les branches, apportant la lumière nécessaire pour voir.

Il se releva lentement, détournant le regard du duc car elle était captivé par son environnement. Tout autour d'eux, des herbes moelleuses se mêlaient à des zones boueuses tapissées de feuilles mortes elle crut même percevoir le doux parfum des fleurs dans l'air.

-Où sommes-nous ?remarqua-t-elle, apercevant une porte semblable à celle du château, entourée de pierres, de vignes et de mousse. C'était comme s'ils avaient voyagé dans le temps, vers un lieu enchanté. Finalement, elle tourna son attention vers son mari.

-Où nous as-tu emmenés ?

-Tu voulais savoir pourquoi notre maison s'appelle Nottingham, répondit simplement Rory, retirant une brindille d'herbe de ses cheveux. Il attendit qu'elle acquiesce.

-Oui, mais...Eléonore resta sans voix en observant son mari. La profondeur de son regard assombrissait la quiétude de ses traits. Chaque fibre de son être désirait le toucher ; un frisson la parcourut. Il fixait ses lèvres entrouvertes, désireux de les goûter.

Nottingham : Mon sauveur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant