chapitre 49

135 23 1
                                    

Le roi était assis seul, indifférent en apparence. Eleonore s'assit à ses côtés et malgré son refus de l'hydromel qu'il lui offrit, il prit une gorgée de sa propre tasse.

-Comment vas-tu, ma dame? demanda-t-il, ses yeux scrutant les siens.

-Un peu mieux votre Majesté, admit Eleonore , baissant les yeux.

Voyant son assiette de nourriture intacte, elle osa poursuivre.

-Puis-je parler franchement ?

-Bien sûr, sourit doucement le roi , votre sincérité ne saurait m'offenser.

-Mon mari est riche, déclara-t-elle, désespérée.

-Ma dame, ne pensez pas cela, répondit-il, serrant sa main l'argent ne peut influencer ma décision.

-Alors, qu'est-ce qui pourrait vous faire changer d'avis ? implora-t-elle.

-Je pensais que ma dame ne serait fidèle qu'à son mari, murmura-t-il, refusant de la lâcher je respecte votre valeur.

-Je coucherais avec quiconque pourrait sauver mon mari ,avoua-t-elle même si je sais que je ne peux vous corrompre, je devais essayer.

-Et votre mari ? interrogea-t-il serait-il prêt à être sauvé de cette façon ?

-Je m'en fiche de son opinion, répondit-elle à voix basse je l'aime je dois agir peu importe le sacrifice.

Eleonore s'éloigna avec dignité, dissimulant son anxiété mais une fois seule, elle ne put réprimer son désespoir.

-Pourquoi êtes-vous ici, monseigneur ? s'indigna-t-elle en voyant le comte vous n'êtes pas le bienvenu.

-Eleonore , soupira son père en s'approchant.

-Je suis duchesse, et vous m'adresserez ainsi, exigea-t-elle, déterminée.

-Tu l'as épousé par dépit, conclut le comte.

-Je l'ai fait pour me libérer de Dalton , car je l'aime, répliqua Eleonore .

Elle tenta de s'écarter pour prendre ses distances, mais le comte l'en empêcha.

Un sentiment que vous ne pouvez comprendre, dit-elle

-Ne me parle pas d'amour! s'écria son père j'ai enterré douze enfants avant ta naissance j'ai enterré ma femme.

Eleonore secoua la tête.

-Ce ne sont pas des pertes, c'est de l'amour, répondit-elle, essayant de passer, mais il l'arrêta en posant sa main sur le mur.

-Oui, j'ai perdu beaucoup mais la perte fait partie de l'amour, dit le comte en rougissant et je ne t'ai pas montré mon amour?

-Non, tu m'as vendue au plus offrant, répliqua Eleonore en tentant de s'éloigner , tu m'as montré que je n'étais qu'une monnaie d'échange.

-J'ai fait ce que je pensais être le mieux pour toi, insista le comte, l'arrêtant une fois de plus pour notre héritage et ses habitants!

-Non, si tu voulais vraiment le meilleur pour moi, tu m'aurais laissée en paix, répliqua-t-elle, tentant de passer tu m'as empêchée de vivre ma vie.

-Je veux réparer cela je veux parler au duc, déclara-t-il.

Eleonore sentit la main de son père sur son épaule.

-Dépêche-toi je te laisserai pas le déranger si je te dis de partir, je te jetterai moi-même dehors.

Eleonore ouvrit la porte, entra avec son père et trouva son mari avec Amélia .

Nottingham : Mon sauveur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant