chapitre 11

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-Donne-moi ta parole, dit-il, plutôt que d'obéir à son instinct, ou j'enverrai mon armée contre la maison de ton père, et je ferai tuer tout ce qui vit dans les murs.

-Je vous donne ma parole, concéda-t-elle, mais s'il vous plaît, ne faites pas de mal aux gens de mon père. Ils sont innocents, ils ne méritent pas votre colère.

Rory fut surpris de la facilité avec laquelle elle renonça à sa liberté. 

Pourquoi ne s'était-elle pas davantage battu ? Pourquoi avait-elle cédé si vite ?

C'était peut-être parce que ses mots ne valaient même pas l'air gaspillé pour 

les dire. 

Les dames n'avaient pas d'honneur.

-Pourquoi êtes-vous comme ça ? Elle laissa tomber ses bras sur ses côtés, comme si elle était sans vie. 

Pourquoi êtes-vous si cruel ? Que vous est-il arrivé pour que vous soyez ainsi ...?

-Tu me trouves cruel ? Il rit fort, la secouant comme il le faisait. Pourquoi 

n'interroges-tu pas ton père sur la cruauté ?

-Je le ferai si vous me laissiez partir, dit-elle sèchement. 

Elle ferma les yeux et pencha la tête, comme pour parer son attaque.

En voyant le geste, l'estomac de Rory se noua.

<< Elle pensait que j'allais la frapper ? >>

-Pourquoi ? Que vous est-il arrivé ? 

<< Et pourquoi s'en souciait-elle soudainement ? >>

Il desserra un peu ses mains, jusqu'à ce que ses doigts glissèrent le long de ses bras. Ce n'était pas une caresse, mais presque.

-S'il vous plaît, supplia-t-elle, sans le combattre, laissez-moi partir. Je n'ai pas d'importance pour vous, vous ne voudriez pas vraiment vouloir m'avoir ici, je suis plus un fardeau qu'autre chose pour vous.

-Non, et ne me demande pas de te libérer à nouveau. Ça n'a pas de sens, je ne vais pas te laisser partir. 

Il regarda sa langue courir sur ses lèvres. 

Elle bougea la tête d'un côté et, ce faisant, ses cheveux sentaient le lilas. 

Il se demanda si Evelyne avait utilisé ce 

parfum exprès, c'était l'un de ses favoris depuis longtemps. 

Il inhala son parfum tentant et, pendant quelques secondes, se perdit dans son charme. 

-Demain, je t'accorderai une nouvelle chambre.

-Où ? Dans la tour ? Voulez-vous m'enfermer dans une vraie prison ? Ou 

peut-être dans les donjons ? J'ai juré que je ne m'enfuirais pas. Donnez-moi la chance de prouver mon honneur.

Si mon honneur faisait défaut, vous pourrez m'emprisonner à vie avec mon 

Nottingham : Mon sauveur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant