Chapitre 30

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Rory rit doucement. 

L'un des feux crépitait alors qu'un soldat jetait encore du bois de chauffage. 

C'était magnifique de voir comment le vent nocturne poussait les cendres dans 

le ciel sombre. 

L'odeur du bois brûlé emplit l'air et Rory sourit à nouveau.

-L'arôme est magnifique, n'est-ce pas ?

-Aimez-vous l'odeur des feux de joie ?

-Oui, répondit-il doucement en fermant les yeux. Cela me rappelle les villageois de ma mère. Quand j'étais petit, ils organisaient de merveilleuses fêtes en plein air,

ils allumaient d'immenses feux de joie qui duraient toute la nuit.

-Et que fêtait-ils ?

-La vie, déclara Rory en fronçant les sourcils. 

Il s'était perdu dans ses pensées. 

Eléonore se tourna vers lui. 

Après l'avoir laissé réfléchir en paix pendant quelques minutes, elle le ramena dans leur conversation en touchant doucement sa manche.

-Pourquoi vous ne rigolez pas souvent ?

-Les choses sont comme ça, soupira Rory.

-Je ne pense pas que ce soit comme ça. 

Eléonore leva le menton et planta son visage.

-Parviendriez-vous un jour à me révéler le secret qui vous tourmente tant ?

-Non, répondit Rory avec une expression hermétique. 

-Vous êtes incorrigible monseigneur, déclara-t-elle. 

Pendant un instant, les soldats disparurent et elle imagina son mari comme un petit garçon plein d'espoir. 

Elle imaginait qu'il devait être un garçon heureux. 

Elle détourna le regard de lui avec un geste féminin et combattit le charme de sa simplicité. 

Chaque fois qu'elle le regardait, elle sentait ses entrailles frémir et céder devant lui. 

Rory s'écarta du mur pour se pencher sur elle. 

Il lui toucha tendrement les bras, ses mains caressant ses membres tremblants. 

En haussant un sourcil, il dit :

-Oui, c'est très incorrigible.

Ses doigts doux bougeaient fermement dans les siens. 

Il remarqua une rugosité sur la jointure et leva la main pour l'examiner au clair de lune. Eléonore rougit, car autour de son doigt, elle portait un simple anneau d'argent, ancien et étrangement courbé pour former un cercle.

-Monseigneur... dit Eléonore en se léchant les lèvres en voyant qu'hésitait,

laissez-moi vous expliquer cela.

Rory tourna vers elle son visage inexpressif. 

Son caractère avait changé 

et ses yeux possédés par le démon brillaient au clair de lune qui l'étudiait.

-Dalton a réalisé que je ne portais pas d'alliance, et en voyant cela sur le 

sol près des écuries, j'ai demandé au forgeron de la polir un peu pour que je puisse la mettre. Jusqu'à ce que le problème du roi soit résolu. Si cela vous dérange, je peux l'enlever, je pensais juste... Je ne voulais pas vous offenser. Je m'en fiche que vous ne pouvez pas...

Nottingham : Mon sauveur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant