chapitre 15

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Elle le regarda s'éloigner paresseusement 

du mur de pierre noire contre lequel il était adossé. 


On aurait dit qu'il avait fallu attendre un moment. 

La lumière vive faisait un halo au-dessus de sa tête, donnant à ses longues mèches de cheveux noirs une lueur orange. 

Il avait les cheveux si foncés qu'ils paraissaient presque bleus et ils lui arrivaient presque à la taille.

Le duc était bien plus grand qu'elle, comme elle l'avait deviné. 

Elle pencha la tête en arrière pour bien le voir. 

Elle sentit son regard s'enfermer au fond de ses yeux agités, des yeux beaucoup plus clairs que ceux dont elle se souvenait du couloir sombre. 

Il était légèrement bronzé et donnait à ses 

traits une pâle beauté masculine. 

Son nez était fort et droit, ses lèvres 

fermes et ravissantes. 

Il avait une mâchoire forte, parfaite, à l'exception de la cicatrice qui la bordait. 

Eléonore ne se souciait pas de la cicatrice, elle ne pouvait voir que ses yeux, sombres et parfaits.

  

Elle passa sa langue sur ses lèvres, sa poitrine montait et descendait rapidement.

Le regard de Rory s'assombrit intentionnellement, pour la grogner silencieusement. 

Une vague de désir obscurcit ses sens et elle oublia ce qu'elle était censée 

répondre. 

Son corps frissonnait, humide et chaud sous son regard inquisiteur.

  

Il fit un pas vers elle, certain de la peur qu'il suscitait par son avancée.

Son regard la maintenait ancrée au sol. 

Son corps, avec ses muscles clairement visibles à travers les vêtements noirs, se profilait de manière menaçante. 

Ses lèvres se tordirent en un sourire froid qui n'éclaira pas ses yeux.

  

-Tu n'as pas répondu. 

Il baissa le menton et pencha la tête sur le côté pour former une barrière entre le soleil et le visage d'Eléonore.

  

La jeune femme hocha rapidement la tête, effrayée. 

L'ombre du duc la recouvrit, alors 

Eléonore baissa soigneusement sa main jusqu'à sa taille et entrelaça ses doigts.

  

Il rejeta ses cheveux en arrière et la jeune femme put voir ses traits de près. 

Le vent soufflait par derrière et projetait une des mèches de cheveux qui lui tombaient 

sur le visage. 

Eléonore regarda la vague sombre et bougea pour la retirer soigneusement. 

Sa présence accélérait son pouls, mais le sang dans ses veines semblait s'être 

solidifié. 

Sa peau était chaude. 

Elle laissa sa main caresser langoureusement sa joue, le mouvement fit surgir les nerfs de ses doigts et parcourut tout son bras avec une sensation nouvelle et agréable. 

Nottingham : Mon sauveur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant