Le projet d'une vie

Chapitre 2

Je me lève avec la furieuse envie d'aller sonner chez mon voisin du dessus pour lui coller une baffe. Outre le bruit de leurs ébats, j'ai très distinctement entendu leur dispute avec la voix de crécelles de la fille. Visiblement, elle a m'al pris le fait qu'il ne veuille pas faire de papouilles après le sexe. Elle s'attendait à quoi en rentrant avec un Casanova du dimanche qui baise à tour de bras. Des fois, je me demande ce qu'ont les gens en tête... Bref, vers 4h du mat, elle est partie en claquant la porte et en l'insultant.

J'avoue que j'ai ri toute seule quand elle lui a envoyé que vu la taille de son service trois pièces, il avait de la chance que des femmes couchent avec lui. Bon, puisqu'il se l'est fait à trois reprises, j'imagine qu'il ne doit pas être un si mauvais amant. Sinon, c'est une excellente simulatrice avec ses gémissements digne d'un porno bas de gamme.

Enfin, c'est repartie pour une nouvelle journée au labo. Si tout va bien, nous devrions pouvoir commencer les teste sur les animaux dans trois jours. J'avoue que la partie de mon boulot que j'aime le moins. Bon, là, il ne s'agit pas de les rendre malades ou quoi que ce soit..., c'est déjà ça. J'imagine déjà mes collègues masculins être à fond quand les chimpanzés vont s'en donner à cœur joie... Même un homme de 50 ans redevient un gosse en rut quand il s'agit de sexe, ça craint.

Quand je rentre chez moi le soir, j'ai super mal à la nuque. J'ai passé ma journée pencher sur mon microscope. Je dois être sûre à 200% que les molécules utilisées sont sans danger avant l'expérience animal. Les singes sont d'ailleurs arrivés aujourd'hui. Nous avons deux femelles : Ourana et Malawa et deux mâles : Kofi et Guy. Ils sont vraiment très beaux et ils viennent du Zoo de la ville. Les deux femelles ne se sont jamais accouplées et quand de mâles tentaient des approches, elles devenaient limite agressive. Espérons que notre molécule, les aides. Mourir vierge, c'est triste, même pour des guenons.

Je relève mon courrier et remarque que mon nouveau voisin n'a toujours pas mis son nom sur sa boite aux lettres. Si sur l'interphone non plus. Je ne connais même pas le nom du mec qui me pourrit chacune de mes nuits avec ses parties de jambes en l'air. Je l'ai même jamais croisé. À croire que c'est un vampire qui ne sort que la nuit pour rentrer avec une nouvelle proie.

Une fois chez moi, je jette mes chaussures et ma veste dans l'entrée, puis tout en me déshabillant, je vais dans ma salle de bain. Je mets l'eau à coulé dans la baignoire et m'attache les cheveux le temps que le bac se remplisse. Puis je coupe l'eau et entre dans l'eau chaude. Ça fait du bien... Je ferme les yeux et me détends. Ça ne dure que quelques minutes parce que j'entends du bruit au-dessus. Non ! Il commence de plus en plus tôt... En fait, c'est pas un vampire, mais un gigolo ce gars. Et les nanas qu'il ramène, même plus besoin de passer par la case diner avant de finir les cuisses ouvertes... Jamais je ne serais comme ça.

Encore une gueularde, j'entends des "encore", des "plus fort", des "plus vite". Je repense aux différents hommes que j'ai eus, en particulier à Simon, c'est quand même avec lui que j'ai le plus fait l'amour. Il s'assurait toujours que je jouisse, mais il faisait surtout en fonction de ses envies à lui. Mes indications pour que je prenne encore plus mon pied, il s'en moquait bien. Le festival se poursuit au-dessus de moi et pour une fois ça m'excite autant que ça m'agace.

Doucement, je passe ma main sur ma poitrine, jouant avec mes tétons. Puis tout en continuant de taquine mes seins avec une main, l'autre part en direction de mon intimité. Mon bouton de chair est sensible alors que je l'effleure de mon pouce. Un gémissement s'échappe de mes lèvres. Même si c'est nullement dans l'optique de rivaliser avec la diva de l'étage supérieur, je ne muselle pas le plaisir que je me donne. Mes caresses se font plus appuyées et je glisse deux doigts en moi. Je ferme les yeux et laisse onduler mon bassin sur ma main. Je me rapproche de plus en plus du point de non-retour. Mon pouce revient joué sur mon clito et je jouis.