Le projet d'une vie

Chapitre 29

Mon réveil sonne et je m'étire dans mon lit. Dehors, le soleil commence à se lever. Il est 6h30, mais je voudrais prendre une petite douche et avaler un truc avant de retrouver Grégory pour notre sortie. Pour moi une bonne journée commence toujours par un bon petit dej et j'ai pas envie de manger à toute vitesse pour être ballonnée toute la journée.

Une fois propre, j'enfile un pantalon et un débardeur. Je me tartine de crème solaire et passe une chemise manche trois quarts que je laisse ouverte. Il y a un peu de vent ce matin. J'attache mes cheveux en une queue de cheval et je mets ma casquette avant d'accrocher mes lunettes de soleil à mon débardeur. Je vérifie le contenu de mon sac à dos et file à la yourte réfectoire.

Sur mon plateau, je pose une pomme, un yaourt, un jus d'orange et un grand café. Je déjeune tranquillement quand Grégory prend place en face de moi, un café à la main.

Grégory : Super, t'es là. J'ai pas allé taper à la porte de ta yourte comme avec les Espagnols la dernière fois.

Je lâche un petit rire.

Grégory : Tu ris, mais n'empêche qu'on avait décollé du camp avec plus d'une heure de retard et après, ils m'ont soulé comme quoi, ils n'avaient pas eu assez de temps pour les constatations et blablabla.

Moi : Je vois que t'es super humeur, ça promet.

Ma raillerie lui arrache un sourire.

Grégory : J'ai pas très bien dormi cette nuit.

Moi : Parce que t'appréhendais de passer la journée avec moi. Je mords pas, je pensais que tu le savais.

Point de vue de Grégory :

Effectivement Riley ne mord pas, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'est pas dangereuse pour moi non plus. J'ai pas arrêté de repousser cette expédition parce que oui, passer toute la journée avec elle m'effraie un peu. Elle n'en a pas conscience, mais elle a beaucoup trop d'effet sur moi. Pour éviter de lui montrer à quel point elle peut me troubler, je ris à sa blague.

Moi : Maintenant que je t'ai vu frapper ce braconnier, je me méfie quand même.

Riley : T'aura qu'à être très gentil avec moi pour que je ne m'énerve pas alors.

Moi : Je prends note, toujours aller dans ton sens...

Riley : Très drôle. Tu manges rien ?

Moi : On j'arrive pas à manger le matin.

Riley : C'est pourtant le repas le plus important de la journée, tu sais.

Elle avale la fin de son jus d'orange et s'essuie la bouche.

Riley : Je débarrasse ça, je prends de quoi grignoter à midi et c'est bon.

Moi : T'inquiète, j'ai déjà prévu pour notre repas de midi. Hier soir, j'ai demandé au cuisinier de nous faire des sandwichs. Ils sont déjà dans la sacoche de mon quad.

Riley : Ok, alors je ne ferais que débarrasser ça. Tu veux que je ramène ta tasse ?

Moi : Oui, merci, c'est gentil.

Je finis mon café et pose la tasse sur son plateau. Elle me sourit et lève pour aller le poser. Bien malgré moi, je la suis des yeux et m'attarde sur ses courbes.

Nous montons sur les quads et c'est parti. Je roule à vitesse modérée légèrement devant elle puisqu'elle ne sait pas où nous allons. Au bout de vingt minutes, elle vient à ma hauteur.