Chapitre 2 : Nous deux

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Diego Alonzo, l'un des trois fils, héritier de la famille mafieuse Alonzo. Le Seigneur de Guerre, mi-loup-garou, mi-vampire, et qui à ses heures perdus étudient le surnaturel à l'Université Montlac.

Lui se trouve dans ma chambre. C'est fou ce qu'il a changé en une seule année.

Il ne bouge pas, il semble réfléchir comme moi. Je ne sais pas par où je souhaite commencer, et si je dois lui révéler mes émotions.

- Je n'ai jamais eu le courage de te poser la question, mais j'aimerais savoir aujourd'hui... est-ce que c'est toi ?

Il lève les yeux, ses yeux sombres et froids parcourent mon visage, je n'ai même pas le temps de réagir qu'il me plaque sur son lit, ses mains capturent mes poignets. Il m'écrase de tout son poids.

Je suis le sur le point de hurler, mais il recouvre ma bouche de sa main. Il est devenu fou ?

- Tu portes un micro ? C'est pour ça que tu me poses cette question ?

Je le dévisage comme s'il était complément fou. Sa main se met alors à parcourir chaque centimètre de ma peau, tâtant mes vêtements. Il saisit ma poitrine entre ses doigts me faisant sursauter puis descend jusqu'à mon nombril et s'arrête au premier bouton de mon jean..

Il finit par me relâcher et se lève, retirant son poids qui m'écrasait.

- Je ne porte pas de micro, crétin, je voulais juste savoir si c'était toi... enfin, je voulais juste connaître la vérité.

Un sourire terrifiant se dessine sur ses lèvres, et il souffle.

- Ce jour-là, sur le toit du lycée, tu étais prête à te jeter le vide...

- Alors, tu l'as fait pour moi ?

Ma question le fait sourire, j'ai l'impression qu'il se moque de moi.

- Je ne suis pas sûr de bien pouvoir répondre à cette question, c'était un connard, et j'avais envie de le buter, je lui ai arraché les bras, et je l'ai un peu torturé, mais il s'est évanoui, alors j'ai fini le travail. Je me suis dit que l'accrocher au grillage... ça serait cool.

Il est complètement taré.

- Ça serait cool, je répète, ça serait cool...

Il s'approche, son visage est si près du mien.

- Je n'ai pas vraiment de raison particulière, mais si tu te le demandes, ce n'était pas particulièrement pour te défendre. Je ne crois pas être capable de ce genre de sentiments...

Je me suis trompé ? Ce n'était pas pour moi ? Non, même s'il affirme le contraire, il l'a tué parce que je lui avais compté mon histoire.

- Mais, je n'ai pas l'impression que ça te dérange que je l'ai tué, il me répond.

- J'ai failli me suicider à cause de ce crétin, je lui rétorque, je n'éprouve aucune pitié à son égard... peut-être que moi aussi, je suis un monstre comme toi.

Il me dévisage, sans réellement comprendre, ou alors, c'est ma froideur qui le surprend. Je crois que je commence à perdre tout mon courage.

- Je crois que c'était une mauvaise idée de venir ici, je vais y aller.

Je me lève et me dirige vers la porte, mais il m'attrape encore.

- Tu es plus froide que ce que je pensais, mais, je veux savoir pourquoi t'es venu ici, ce n'était pas juste pour me dire ça, n'est-ce pas ?

J'ai l'impression de trembler un peu, je ne sais pas si c'est de peur ou si c'est simplement l'effet qu'il me fait. Mais, au vu de ma situation, je devrais tenter d'être honnête.

- Non, je voulais juste te dire, enfin... j'aurais aimé qu'on apprenne à se connaître. J'aurais aimé... on pourrait aller manger quelques choses tous les deux.

Un léger rictus avant un léger rire.

- Je vais devoir y aller, on pourrait en discuter, ce soir, plus précisément.

J'enroule mes bras autour de ses épaules et approche ma bouche de son oreille et lui souffle toutes mes envies. Il ne dit rien et écoute sans interruption, je sens son souffle s'accélérer près de mon oreille.

- Je comprends pourquoi ce con t'avait traité de nymphomane. Sérieux, enfin... je vais y penser toute la journée maintenant.

- J'espère bien, je murmure avant de passer la porte, à ce soir alors...

Je quitte la pièce, et j'ai l'impression de respirer à nouveau, comme si j'avais retenu ma respiration pendant tout cet échange. Mon corps a pris feu, je le sais. Et mon entrejambe, n'en parlons pas...

Je me redirige vers mon bureau et me laisse tomber sur ma chaise avant de reprendre mon souffle et de tenter de calmer mon cœur qui bat bien trop vite.

Je n'ai jamais ressenti ça avant. J'observe Diego me saluer une dernière fois avant de disparaitre derrière la porte.


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