Chapitre 17 : Soleil Rouge

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Une semaine était déjà passée, et nous nous entrainions tous les jours. Lui n'avait pas beaucoup de temps. 

Lundi, un démon d'une dizaine de mètres était apparu au centre de la ville et avait fait s'effondrer un immeuble d'une vingtaine d'étages en brisant ces fondations.

Diego s'était hâté d'intervenir, parvenant à secourir chaque ouvrier pris au piège à l'extérieur. Il s'était imposé comme un véritable héros. Cependant, pour accomplir un sauvetage aussi spectaculaire en un laps de temps aussi court, il avait dû se déplacer à une vitesse à peine concevable.

Je me rappelle distinctement comment j'observais les images en direct, diffusées par un reporter qui filmait la scène tout en la commentant. Lorsqu'il s'était déplacé plus rapidement que le vent, j'avais senti mon cœur se serrer. Puis, après cet exploit incroyable, il s'était effondré. Je me souviens que la peur m'avait étreinte, impuissante, alors que son corps disparaissait dans le vide.

Je ne m'étais jamais dit qu'il pouvait mourir. Cette idée m'était jusqu'alors inconcevable...Jusqu'à maintenant

Tellement qu'après, il s'était endormi pendant deux jours. 

J'étais resté à l'accueil, observant nerveusement sa porte. Je ne pouvais pas le déranger. Alors, je m'entraînais seul. À son réveil, il avait perdu trois kilos, mais il voulait me voir...

********

Je toque nerveusement à la porte, et j'entends sa voix me dire d'entrer. J'obéis, poussant doucement la porte.

Il est assis sur son lit, ses lèvres posées sur une tasse blanche d'où s'échappe une fine volute de fumée. Je devine que c'est un chocolat chaud, il n'est pas vraiment amateur de café. À première vue, il semble en bonne forme.

Vêtus d'un jogging noir et d'un sweat gris oversize, ses manches relevées jusqu'au coude laissent entrevoir les tatouages qui recouvrent ses bras. Ses cheveux noirs tombent de manière désinvolte sur son front. Ses épaules sont couvertes par sa couverture en fourrure recouvrant son dos. 

- Tu viens, il demande en me faisant signe de m'asseoir près de lui. 

Je hoche la tête et me laisse tomber près de lui avant qu'il ne m'entoure de ses bras, et enroule la couverture autour de nous. Nous sommes alors tous les deux couchés, l'un contre l'autre, son regard calme plongé dans le mien, bien moins calme. 

- Tu m'as vraiment fait peur, je murmure, j'ai cru...j'ai cru...

- Tu ne dois pas t'inquiéter à ce point, il me réponds, je ne vais pas mourir, ok ? 

- Oui...oui....

Il relève son bras et je découvre que les deux côtés d'une paire de menottes sont attachés à son poignet droit. 

-Qu'est-ce que c'est ? je demande. 

- C'est des menottes ensorcelées, elles servent à limiter mes envies. Que ce soit mon envie de chair durant les pleines lunes, ou mon envie de sang constamment, ou alors mon envie de te prendre toi, de manière un peu trop violente, tu vois ? 

- Et qu'est-ce qui se passerait si je retirais ces menottes, je demande en souriant. 

- Je deviendrai violent. Le contrôle est trop dur, d'habitude les menottes restent invisibles, mais là, elles sont visibles...

J'enroule mes bras autour de ses épaules et l'embrasse doucement, mes mains se posent sur sa poitrine alors que lui pose les siennes sur mes fesses avant de me tourner pour que je le recouvre complètement, mes seins écrasés contre sa poitrine alors que je sens son érection grossir. 

Dévore-MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant